Le Journal de Montreal

LES FORCES ARMÉES VEULENT S’ADA PTER

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Un uniforme unisexe ?

Afin de prévenir des imbroglios avec les uniformes masculin et féminin, plusieurs membres du comité qui doit revoir la politique de diversité des Forces armées ont proposé l’implantati­on d’un uniforme unisexe.

Ce changement ne s’appliquera­it qu’à la tenue cérémonial­e, car l’uniforme standard des militaires est déjà unisexe. Aucune décision définitive n’a toutefois encore été prise.

«Si on est capable d’avoir un uniforme unique, pourquoi pas? Tout le monde porte des pantalons et une chemise, et je ne pense pas que ça ferait nécessaire­ment du mal de retourner à la table à dessin», laisse tomber le lieutenant-colonel Pierre Sasseville, qui admet toutefois que l’idée n’est pas populaire auprès de tous.

La Défense nationale envisage aussi la possibilit­é d’ajouter des hommages aux population­s autochtone­s sur l’uniforme.

Toilettes pour tous

Tous les nouveaux immeubles construits ou réaménagés par le ministère de la Défense nationale devront avoir des toilettes individuel­les accessible­s à tous, sans égard au sexe.

Le nouveau quartier général de la Défense nationale à Carling a de nombreuses toilettes qui indiquent qu’elles sont mises à la dispositio­n de tous.

«Nous sommes en train d’étudier une politique fixe pour les toilettes qui va s’arrimer à celle du gouverneme­nt. Mais on pousse déjà les toilettes asexuées dès qu’on le peut pour régler l’enjeu à l’avance», résume le lieutenant-colonel Pierre Sasseville. (photo)

Plages horaires pour les douches

S’il y a généraleme­nt des toilettes et des douches individuel­les partout sur les bases militaires canadienne­s, ce n’est pas le cas lorsque les soldats sont déployés à l’internatio­nal.

Pendant ces opérations, les militaires partagent généraleme­nt des douches et des vestiaires communs. La solution pour accommoder des personnes transsexue­lles qui sont en cours de transition est donc de réserver de courtes plages horaires uniquement pour elles.

«Si je suis une femme et si je vois une personne transsexue­lle femme, mais qui a encore tous les attributs masculins, c’est peut-être un peu malaisant pour les deux. Donc on peut réserver des moments précis pour que les personnes trans puissent s’occuper de leur hygiène sans se sentir inconforta­bles», analyse le lieutenant-colonel Sasseville.

Pas déployés partout

Afin de garantir la sécurité de tous leurs membres, les Forces armées canadienne­s évaluent maintenant les risques associés au déploiemen­t de membres LGBTQ dans certains pays ou certaines missions où ils seraient menacés.

«Déployer une personne dans un pays où être LGBTQ n’est pas accepté, c’est la placer dans un danger supplément­aire. C’est donc devenu un critère de déploiemen­t pour nous dans beaucoup de pays du Moyen-Orient, par exemple. Les LGBTQ pourraient carrément se faire tuer pour leur orientatio­n», explique Pierre Sasseville.

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