Des restaurateurs en veulent à la SAQ
Un problème informatique dû à l’installation d’un nouveau programme pour prendre les commandes entraîne présentement des retards dans les livraisons d’alcools de la SAQ dans près de 900 restaurants et bars à Montréal, ce qui frustre des restaurateurs.
Les restaurants et tenanciers touchés qui recevaient autrefois leurs commandes dans leurs locaux doivent se déplacer dans les succursales de la SAQ pour se procurer leurs bouteilles d’alcool. Une situation temporaire, mais qui entraîne des dépenses supplémentaires pour ces derniers en plus d’accaparer du temps précieux.
DU RETARD
Pour les produits d’importation privée qu’on ne retrouve pas sur les tablettes, les restaurateurs peuvent passer leurs commandes directement dans les succursales de la SAQ, mais les livraisons ont pris du retard.
«On priorise vraiment les importations privées parce qu’il n’y a pas d’autres alternatives pour se procurer ces produits», explique une porte-parole de la SAQ, Anne-Sophie Hamel-Longtin.
MONOPOLE
Mais pour plusieurs restaurateurs, le mal est déjà fait.
«J’ai des menus qui ne sont plus bons parce que je suis en rupture de stock pour 30-40 % des alcools», explique François Forest, propriétaire des restaurants Baraca et le Huis Clos, entre autres.
Pour Thomas Vernis, propriétaire des restaurants Tommy, Santos et Dolcetto, c’est le monopole de la société d’État qui pose problème.
«C’est un peu aberrant que le gouvernement ait le monopole et qu’il se permette d’arrêter le service de livraison comme ça, sans rabais ni lettre d’excuse», dit-il.
Tous les restaurateurs à qui Le Journal a parlé déplorent également la mauvaise communication de la SAQ, alors qu’ils ont appris par courriel que les produits qu’ils avaient commandés ne leur seraient pas livrés à temps.
Pour le moment, la SAQ ne sait pas quand le problème sera réglé, mais assure qu’elle met tout en place pour que la situation revienne à la normale le plus rapidement possible.