Le Journal de Montreal

JUSTIN THOMAS RUGIT

des États-Unis L’Américain grimpe au deuxième rang avec la meilleure ronde de l’histoire de l’Omnium ERIN, Wisconsin | Justin Thomas a réécrit l’histoire de l’Omnium des États-Unis à Erin Hills, hier. Il a enregistré une retentissa­nte ronde de 63 qui l’a

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM L’Omnium américain a nécessité la prolongati­on à 33 occasions. Si c’est le cas, il y aura une ronde additionne­lle avec les golfeurs à égalité, demain. La dernière prolongati­on a eu lieu entre Tiger Woods et Rocco Media

Jamais un golfeur n’avait réussi à retrancher plus de huit coups à la normale en 116 ans d’histoire. Thomas a éclipsé le record de Johnny Miller qui avait joué -8 en ronde finale au club de golf d’Oakmont en 1973. Celui-ci avait aussi ramené une carte de 63. Jack Nicklaus et Tom Weiskopf avaient tous deux joué 63 (-7) en ronde initiale de l’édition de 1980 à Baltusrol tandis que Vijay Singh avait égalé cette marque en 2003 au club de golf Olympia Fields.

Thomas est donc rentré dans l’histoire à sa manière. Et avec panache! Il a assommé sa balle d’un coup de bois 3 dans l’allée du 18e à 302 verges de l’objectif. Celle-ci a abouti à huit pieds du fanion. Le coup de la journée et probableme­nt le coup du tournoi. Il a ensuite calé son roulé pour l’aigle, sachant qu’il venait de réaliser un véritable tour de force.

«En me rendant à ma balle en approchant du vert, j’ai dit à mon cadet Jimmy (Johnson) qu’il fallait faire partie de l’histoire en jouant 63. Je ne savais pas que c’était le score le plus bas par rapport à la normale avant de signer ma carte. C’est le marqueur officiel qui me l’a dit. J’étais encore plus excité, a relaté Thomas en conférence de presse après son exploit.

«C’était l’une de ces journées où tout allait bien. C’est une journée extraordin­aire, a poursuivi l’homme qui arborait de scintillan­ts pantalons roses. J’ai profité des opportunit­és.»

PRÈS DU RECORD ABSOLU

Il a saisi la plupart d’entre elles en inscrivant neuf oiselets, un aigle et uniquement deux bogueys. Il aurait très bien pu réaliser le grand coup et réaliser ce qu’aucun golfeur n’est parvenu à faire dans un tournoi du Grand Chelem : enregistre­r une ronde de 62. Après avoir atteint le vert de la courte normale quatre du quinzième trou avec un coup de départ de 280 verges, il a raté son court roulé de six pieds. Frustré, il a terminé en force en retranchan­t quatre coups à la normale en autant de trous.

Thomas a brièvement pris la tête du tournoi avec une priorité de deux coups jusqu’à ce que Brian Harman le devance avec un score de 67 et une fiche cumulative de -12.

L’homme de la journée partage le deuxième échelon avec Books Koepka et Tommy Fleetwod, à -11. Rickie Fowler suit de près à -10 en vertu d’une carte de 68. Huit golfeurs se trouvent à quatre coups et moins de la tête.

CONDITIONS FAVORABLES

Les conditions climatique­s favorables expliquent cette grande congestion dans le haut du tableau. Les golfeurs sont agressifs, ce qui leur permet de multiplier les oiselets et les tentatives d’aigle. Quarante-deux joueurs figurent sous la normale après 54 trous, encore loin du record des 76 en 2011 sur le parcours du Congressio­nnal. Rory McIlroy avait alors établi la marque absolue de 268 coups en mettant la main sur le trophée avec une fiche cumulative de -16.

«Quand on nous donne de beaux verts réceptifs et qu’il n’y a pas trop de vent, on peut s’attendre à avoir de bons pointages», a rappelé Thomas qui détient entre autres les records de pointage après 36, 54 et 72 trous sur le circuit de la PGA.

«Avec la pluie durant la nuit, le parcours s’est ramolli un peu. Il est par contre plus long à jouer, a expliqué le meneur Brian Harman à propos d’Erin Hills qui mesurait 7791 verges, hier. Les golfeurs en ont profité pour réussir un total de cinq aigles et 253 oiselets.

«Certains fanions étaient plus faciles qu’à l’habitude. Quand le vent est calme, c’est certain que les scores baissent, a-t-il enchaîné. C’est la preuve qu’avec la températur­e et un parcours juste et équitable, les bons pointages sont possibles. Je suis satisfait d’avoir tenu la cadence, surtout en étant dans le dernier groupe. C’est difficile de voir tout le monde bien faire et vouloir suivre le rythme. Je suis resté patient et j’en suis fier. Les conditions seront très différente­s demain (aujourd’hui) avec le fort vent du nord. Ça changera tout.»

La table est donc mise pour une ronde finale haute en couleurs et en émotions.

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L’Américain Justin Thomas pointe au premier rang de l’Omnium des États-Unis à l’aube de la quatrième et dernière ronde.
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