Le Journal de Montreal

Un « sauveteur désigné » près de la piscine

- CATHERINE MONTAMBEAU­LT

Les parents doivent redoubler de vigilance lorsque leurs enfants sont près d’un plan d’eau, insiste le directeur de la Société de sauvetage du Québec.

«Si l’enfant n’est pas à la portée de la main, c’est qu’il est déjà trop loin», affirme Raynald Hawkins.

Selon M. Hawkins, la prévention des noyades chez les petits passe avant tout par l’éducation.

«On répète déjà aux jeunes enfants de ne pas aller jouer dans la rue sans la présence de papa ou maman, fait-il valoir. Il faudrait tout simplement leur dire la même chose lorsqu’on est aux abords d’un plan d’eau.»

SAUVETEUR DÉSIGNÉ

Lors d’un rassemblem­ent autour d’une piscine, le directeur de la Société de sauvetage recommande de mandater un «sauveteur désigné», qui aura la tâche de surveiller en tout temps les enfants. «Comme ça, on ne tient pas pour acquis que quelqu’un d’autre le fait alors que personne ne s’en occupe», explique-t-il.

L’aménagemen­t de la piscine demeure tout de même primordial, précise Raynald Hawkins. Pour éviter que les enfants accèdent à l’eau en dehors des heures de baignade, une clôture devrait être installée autour de la piscine, et des pentures à ressorts et loquets devraient se retrouver sur toutes les portes de la clôture.

Il faut aussi penser à éloigner les objets qui pourraient être utilisés pour grimper près de la piscine si celle-ci est hors terre.

La Société de sauvetage rappelle enfin que la noyade est un phénomène silencieux, puisque l’instinct de survie de la victime l’amène à respirer au lieu de crier.

L’enfant peut donc sembler jouer dans l’eau alors qu’il est en détresse, d’où l’importance d’être constammen­t attentif.

DIMINUTION DES NOYADES

Par ailleurs, le nombre annuel de noyades au Québec est à la baisse depuis les années 1990.

«En 30 ans, on est passé d’une moyenne de 200 noyades par année à près de 70, note Raynald Hawkins. Et il y a 30 ans, il n’y avait pas 300 000 propriétai­res de piscines résidentie­lles ni 1,2 million de plaisancie­rs.»

«C’est une nouvelle encouragea­nte, mais il reste que chaque noyade en est une de trop, parce qu’on sait qu’elle est évitable», ajoute-t-il.

En date d’hier, la Société de sauvetage avait recensé 17 noyades dans la province, alors qu’on en comptait 16 à pareille date l’an dernier.

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