Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

Jepsuisp en pt rainp de pperdrep toutpespoi­r Baiserp est-il pu nepnéc es si tépàp l’adolescenc­e?

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai 33 ans et je suis à un tournant de ma vie qui me force à repenser mes façons de faire sur le plan personnel et sur le plan du travail. J’ai lâché l’école avant d’obtenir mon diplôme secondaire parce que j’haïssais l’autorité. Pour me punir, mon père, un homme strict, m’a mis dehors.

J’ai eu un bout rock & roll pendant lequel j’ai squatté des chums en faisait des petites jobines pour manger et payer ma consommati­on. J’ai eu des blondes, mais comme j’étais révolté et que je ne supportais aucune contrainte, je ne les gardais pas longtemps.

Puis je suis parti sur la route à travers le Canada et les États-Unis pendant cinq ans. Y’a eu des bouts rough, mais j’ai vu du pays et appris beaucoup sur l’être humain. Je ne regrette rien puisque ça m’a aussi appris à me débrouille­r dans n’importe quelle circonstan­ce, même les plus difficiles.

Je suis revenu au Québec depuis un an, et là, je sais plus quoi faire. C’est comme si je réalisais que mes manques scolaires me rattrapent et me mettent en pleine face mon incompéten­ce. L’expérience acquise ne me sert à rien puisque sans diplôme, personne ne veut prendre de chance avec moi. J’ai aussi du mal à reconnecte­r avec les filles d’ici.

Pour bien faire, il faudrait que je me résigne à retourner sur les bancs de l’école et je n’en ai pas envie. D’autant moins qu’il faudrait que je travaille en même temps pour vivre et payer mes études, car mon père, qui a pourtant des moyens financiers, refuse de m’aider, malgré l’insistance de ma mère. Je trouve ça chien de sa part et ça me révolte. Suis-je condamné à payer toute ma vie pour avoir laissé l’école trop vite? Cerise sur le sundae, les filles ne veulent rien savoir de moi, car il semble que je n’inspire pas confiance, même si j’ai abandonné toute forme de consommati­on. Que me reste-t-il comme espoir? Un gars démotivé

Il n’est jamais trop tard pour corriger ses erreurs, à la condition d’accepter de faire les efforts nécessaire­s, et surtout de changer nos habitudes de comporteme­nt qui ne sont plus en phase avec les objectifs recherchés. Se pourrait-il que votre volonté de changement ne s’accompagne pas des gestes pertinents susceptibl­es de donner des résultats? Quand on veut corriger l’image que les gens ont de nous, il faut avoir le courage de rompre avec nos vieilles habitudes pour en adopter de nouvelles plus en phase avec l’être nouveau qu’on veut devenir. Il n’y a rien comme vous inscrire à l’éducation aux adultes pour terminer votre secondaire et bien entreprend­re cette première phase pour prouver votre bonne foi à votre père. Peut-être alors les cordons de sa bourse se délieront-ils? Sur une note plus intime, se pourrait-il qu’un certain adoucissem­ent dans votre manière d’aborder les filles puisse vous aider dans leur conquête? Le seul fait de quitter vos vieilles ornières pourrait vous apporter des surprises. Le chemin ne sera pas facile pour arriver au but souhaité, mais il faut accepter de l’entreprend­re si vous voulez un résultat concluant.

Notre fille a 16 ans, et jusqu’à ce jour elle n’a pas eu à ma connaissan­ce de relation sexuelle avec un garçon. Mais je redoute le jour où ça va arriver, elle qui est si naïve. Comment m’assurer qu’elle ne se donnera pas à n’importe qui comme le font ses amies? Mère dans l’inquiétude

Ça n’existe pas une assurance tout risque contre ce genre de danger. L’important est de donner à votre fille le maximum d’informatio­n sur la prise en charge de sa vie et de sa sexualité pour préserver son intégrité. Restez également ouverte à en parler avec elle sans lui imposer vos vues.

Pensée du jour Peut-être allez-vous oublier dès demain les mots gentils que vous avez prononcés aujourd’hui, mais la personne à qui ils étaient adressés risque de les chérir pour toute sa vie. – Dale Carnegie

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