Le Journal de Montreal

Des fleurs pour Tennis Canada

- ROBY ST-GELAIS Le Journal de Québec

QUÉBEC | Le sacre historique de Félix Auger-Aliassime témoigne de la réussite de Tennis Canada à bien encadrer le jeune homme depuis qu’il a amorcé sa carrière profession­nelle, selon deux réputés entraîneur­s de tennis.

Directeur de l’Académie Hérisset-Bordeleau, qui a accueilli le jeune Auger-Aliassime avant qu’il ne déménage au Centre national, à Montréal, Jacques Hérisset a encensé le travail de la fédération nationale à l’égard du champion de 16 ans.

«Ce que j’apprécie, et ce que j’applaudis, c’est la façon dont Tennis Canada procède pour l’embarquer dans des tournois, a-t-il souligné. Il a gagné un Futures, et on n’a pas commencé à vouloir sauter des étapes. C’est progressif. C’est une bonne progressio­n logique, mais [sa victoire], faut le faire pareil. C’est un beau cadeau de fête des Pères pour Sam [Aliassime, le père de Félix].»

Tennis Canada est en effet très prudente quand il est question de son joyau québécois. Ses sorties médiatique­s sont rares entre les différents tournois auxquels il prend part alors que son père ne tient pas trop à se retrouver sous les projecteur­s pour parler des exploits de son fils.

DE LA GRAINE DE CHAMPION

Pour l’ancien joueur et profession­nel au club Montcalm, Jean-Michel Guimond, l’organisme chapeautan­t la petite balle jaune au pays fait preuve de rigueur dans la gestion de la carrière d’Auger-Aliassime.

«Ça en prouve énormément sur où en est sa tête. Si la tête tient, ça va être un top champion mondial, a lancé sans détour Guimond. Je pense que Tennis Canada gère extrêmemen­t bien la situation.»

«C’est tellement fragile un athlète qui bâtit une carrière, a renchéri l’homme derrière le rendez-vous WTA de Québec. Le papa nous fait la leçon à l’Académie, de ne pas s’enflammer. Il serait le premier à dire qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres, qu’il n’est pas rendu numéro un.»

Guimond n’a pas manqué de souligner toute l’importance de la victoire du Québécois en sol lyonnais, hier. Son adversaire en finale, de six ans son aîné, pointait au 171e échelon mondial. Auger-Aliassime occupait le 336e échelon avant le début du match.

«Gros, ce n’est même pas le mot. C’est immense! s’est-il exclamé, tout en vantant le sens du jeu d’Auger-Aliassime. Il n’y a personne qui se rend compte à quel point la marche est haute entre le tennis régional, québécois, canadien et mondial. Il n’y aura en plus rien de meilleur pour les Académies au pays. C’est tout un ambassadeu­r ce jeune homme.»

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