Fini les autobus scolaires
Les Alouettes s’entraînent maintenant à quelques pas de leur vestiaire
Avec les nombreux mouvements de personnel chez les Alouettes durant les derniers mois, on est train d’assister à un important changement de philosophie sur et à l’extérieur du terrain. Après l’implantation des vols nolisés, les joueurs s’entraîneront sur le site de la Régie des installations olympiques (RIO) cette saison.
Terminées les balades en autobus scolaires entre le vestiaire du Stade olympique et le Stade Hébert de l’arrondissement de Saint-Léonard pour les joueurs et les entraîneurs des Alouettes. Une habitude qui était unique dans la Ligue canadienne, car toutes les autres formations possèdent leur propre site d’entraînement.
Avec ce nouveau partenariat, l’organisation montréalaise a loué le terrain synthétique situé entre le Stade olympique et le Stade Saputo pour ses exercices de la présente semaine, en prévision de la partie de jeudi. À compter de lundi, ils déménageront à l’intérieur de l’ancien domicile des Expos jusqu’au mois de septembre. Puis, ils retourneront à l’extérieur pour les derniers matchs de la saison régulière et les éliminatoires.
Ce changement permettra de gagner l’équivalent de deux heures dans la préparation de l’équipe sur une base hebdomadaire. Dans ce calcul, on ne tient pas compte des quelques séances tenues au Complexe Bell de Brossard lorsque la météo n’était pas clémente. Comme on le sait, en raison de la convention collective des joueurs, chaque minute est précieuse durant les jours qui précèdent une rencontre.
«L’effet psychologique de rentrer et de sortir d’un autobus peut être néfaste et positif à la fois, a indiqué l’entraîneur-chef des Alouettes, Jacques Chapdelaine. On se retrouve dans une nouvelle situation, mais c’est plaisant d’être plus près. Il n’y a aucun doute que c’est plus efficace.
«Par contre, l’an dernier, les joueurs ne se faisaient pas demander d’autographes ou de prendre des selfies avec les touristes qui visitent le site olympique. Ce sont des distractions qu’on doit contourner.»
LES JOUEURS NE S’ENNUIERONT PAS
Même s’ils n’ont rien contre le Stade Hébert, les joueurs des Alouettes ne s’ennuieront pas de leurs promenades en autobus, à raison de trois fois par semaine. Ils sont d’ailleurs plus détendus avant ou après leurs entraînements, comme on l’a constaté hier.
Auparavant, la majorité d’entre eux se dirigeaient rapidement vers la première navette située dans le stationnement afin de pouvoir revenir à leur vestiaire de la rue Pierre-de-Coubertin le plus tôt possible.
«Ça fait une énorme différence, a indiqué le porteur de ballon Tyrell Sutton. L’an dernier, en raison de l’autobus, on devait se présenter plus tôt au stade pour nos rencontres. Maintenant, on a une journée complète de travail.
«On a maintenant la chance de faire plus de répétitions et de refaire des jeux qu’on a ratés.»
Par contre, les balades d’autobus ne faisaient pas partie des raisons du mauvais rendement de l’équipe au cours des deux dernières campagnes, selon Luc Brodeur-Jourdain.
«Dans le passé, ç’a été une excuse pour nos insuccès, mais pendant plusieurs années, on a obtenu d’excellentes saisons dans ces circonstances-là, a indiqué le centre avec justesse. C’était ce qu’on connaissait et pas autre chose.
«C’est du football professionnel. Ce que tu veux donner à tes joueurs ou à tes partisans, ce sont les meilleures installations et les meilleures conditions de travail possible. On avait besoin de ce type de changement.»
TOUT N’EST PAS PARFAIT
Même si le terrain actuel est bien situé, il n’est pas parfait. Son plus grand défaut, c’est l’absence de poteaux dans la zone des buts.
Ce qui signifie que le botteur Boris Bede doit s’aligner sur un chariot élévateur pour effectuer ses tentatives de placement. Une méthode d’entraînement un peu rustique, disons. Par contre, l’ancien du Rouge et Or de Laval ne s’en plaint pas et il compose avec cet élément.