Les pompiers paieront pour le saccage
Les pompiers de Montréal s’excusent auprès des citoyens et paieront pour les dommages qu’ils ont causés lors du saccage de l’hôtel de ville le 18 août 2014.
La Ville de Montréal a dévoilé hier les détails de l’entente avec l’Association des pompiers de Montréal, qui a mis fin à trois ans de moyens de pression dans la foulée de la loi 15 sur les régimes de retraite.
En plus de verser à Montréal une «une indemnité compensatoire significative pour les dommages et préjudices subis par la Ville», le président du syndicat, Ronald Martin, a présenté ses excuses pour la bruyante manifestation organisée à l’hôtel de ville de Montréal en août 2014. La salle du conseil municipal avait alors été complètement saccagée par les syndiqués.
PERTE DE CONTRÔLE
M. Martin a reconnu dans une lettre envoyée aux médias avoir «perdu le contrôle de certains de leurs membres […], de sorte que de nombreux incidents regrettables s’y sont produits».
«Certaines des actions posées lors de cette manifestation […] ont eu pour effet de choquer le public ainsi que les membres du Conseil municipal de Montréal, en plus d’intimider certains de ceux-ci», a admis Ronald Martin.
Montréal et l’Association des pompiers n’ont toutefois pas dévoilé combien le syndicat versera pour indemniser la Ville à la suite de ces moyens de pression.
«Ces excuses sont accueillies comme étant une marque de respect envers la démocratie municipale, envers les citoyens et envers la société de droit dans laquelle nous vivons tous», a affirmé le maire de Montréal, Denis Coderre.
FIN DES CONGÉDIEMENTS
En plus de cette entente, le congédiement de six employés à la suite de la manifestation sera transformé en suspensions disciplinaires sans solde. Ils seront réputés purgés le 5 juillet.
Montréal maintient toutefois les mesures disciplinaires qui avaient été imposées aux 49 autres pompiers, mais tous les griefs patronaux et syndicaux qui ont été déposés en lien avec ces mesures disciplinaires prennent fin.
Les deux parties se sont aussi entendues sur la restructuration du régime de retraite des pompiers, en conformité avec la loi 15.
La contestation de la constitutionnalité de la loi 15 est cependant maintenue devant les tribunaux, précise le syndicat.