Le Journal de Montreal

Transparen­ce demandée à Michaëlle Jean

- ALEXANDRE ROBILLARD

QUÉBEC | L’Organisati­on internatio­nale de la Francophon­ie (OIF) doit recommence­r à publier les frais de déplacemen­t de sa secrétaire générale Michaëlle Jean, estime la ministre des Relations internatio­nales Christine St-Pierre.

À quelques heures d’une rencontre à Paris à laquelle un représenta­nt du Québec participer­a, Mme St-Pierre a réclamé hier un retour à la transparen­ce.

« Ça ne devrait pas disparaîtr­e, ça devrait être clair, il faut de la transparen­ce, dit-elle. Dans les comptes publics, quand c’est l’argent des contribuab­les, qui vient des gouverneme­nts, il faut que tout soit transparen­t. »

Notre Bureau d’enquête a révélé la semaine dernière que l’OIF a cessé de produire le montant précis pour les déplacemen­ts de Mme Jean dans les documents financiers de l’année 2016 remis à ses États membres.

Cela survient alors que ses dépenses pour des missions à l’étranger, de 907 000 $ l’an dernier, dépassent de 40 % le budget prévu.

La question de la transparen­ce sera vraisembla­blement soulevée aujourd’hui à Paris par le représenta­nt du Québec à l’OIF à l’occasion d’une réunion de la commission administra­tive et financière (CAF) qui doit durer toute la journée. « Je suis à peu près assurée que ça va être relayé », soutient Mme St-Pierre.

APPARTEMEN­T

Par ailleurs, devant des versions contradict­oires, Mme St-Pierre a demandé au gouverneme­nt du Canada et à l’OIF de clarifier la situation concernant la vente d’un appartemen­t loué actuelleme­nt pour Mme Jean à Paris, dont Ottawa est propriétai­re.

Après une conversati­on la semaine dernière avec la ministre fédérale de la Francophon­ie, Marie-Claude Bibeau, Mme St-Pierre semblait optimiste, hier.

« Je pense que oui, il y en a des signes d’ouverture », dit-elle.

Selon la ministre québécoise, « la prochaine étape, c’est qu’il y ait un éclairciss­ement entre l’OIF et le gouverneme­nt fédéral ».

La semaine dernière, Mme Jean a soutenu que des dépenses d’aménagemen­t d’un demi-million de dollars seraient déduites du prix d’achat de l’appartemen­t loué par l’OIF, ce qu’a nié Mme Bibeau, en précisant qu’Ottawa n’a pas pris de décision sur la vente.

Pour Mme St-Pierre, à défaut d’une transactio­n, un « compromis » doit être trouvé. « Il faut que ce soit réglé parce qu’être locataire et payer les rénova-

 ??  ?? MICHAËLLE JEAN Secrétaire générale
MICHAËLLE JEAN Secrétaire générale

Newspapers in French

Newspapers from Canada