Un retraité motivé par ce « projet de société »
Depuis huit ans, un directeur d’école retraité prend plaisir à aider les futurs médecins de Sherbrooke à devenir meilleurs sur le plan humain.
« C’est motivant de faire partie d’un projet de société aussi majeur. Tous les citoyens veulent des bons médecins humains », explique Jacques Duquette, âgé de 66 ans.
CONTINUER À CONTRIBUER
Résident de Bury, en Estrie, M. Duquette est inscrit à la liste de patients standardisés de l’Université de Sherbrooke depuis maintenant huit ans. Ce sont des amis qui l’ont informé de l’existence du programme.
Après avoir passé sa carrière dans le monde de l’enseignement, le retraité souhaitait continuer à contribuer à la société.
« En faisant partie de ce projet-là, on se rend compte qu’on contribue à améliorer la formation des médecins sur le plan humain », croit-il.
Chaque année, il travaille une dizaine de journées pour l’Université de Sherbrooke.
« Mais, on ne fait pas ça pour l’argent », assure-t-il.
Selon M. Duquette, le travail de patient standardisé n’est pas difficile en soi, mais il requiert de la rigueur.
« Il faut bien répéter pour s’assurer que tout est clair dans le personnage, dit-il. On peut le jouer jusqu’à 15 ou 20 fois dans la journée, donc il faut s’assurer que c’est toujours joué de la même façon. »
« Durant un petit bout de temps, on change de personnalité. C’est là qu’il y a une petite partie de jeu de comédie. Mais, il n’y a pas d’improvisation », ajoute le retraité.
ÉTUDIANTS CONSCIENTS
Après la simulation, M. Duquette donne ses commentaires à l’étudiant. Selon lui, les futurs médecins sont aujourd’hui beaucoup plus conscients de l’importance de l’aspect humain dans leur profession.
« C’est assez rare qu’on rencontre des étudiants maladroits. La grande majorité des jeunes sont très allumés, ils ont le désir de prendre en charge correctement les patients, et veulent tenir compte de la dimension humaine », constate-t-il.
Pour le futur, M. Duquette souhaite continuer à participer à ce projet aussi longtemps que possible.
« J’aime ça beaucoup », soulignet-il.