Cristiano Ronaldo, Ballon d’or et multinationale
PARIS | (AFP) Favori du prochain Ballon d’or pour ses performances sportives, Cristiano Ronaldo est déjà consacré au niveau financier malgré ses déboires fiscaux : l’attaquant est le sportif le mieux payé de la planète, grâce à un salaire extra extra large au Real Madrid, et sa capacité à monétiser son immense notoriété en dehors du soccer.
Après la Liga et la Ligue des champions, la star madrilène vient de remporter un titre plus honorifique en étant classé no 1 des athlètes les mieux rémunérés, dans les pages du magazine américain Forbes, pour la deuxième année consécutive.
Le Portugais, vainqueur de l’Euro-2016, a empoché 93 millions de dollars lors des douze derniers mois en salaires, primes (58 M$) et contrats publicitaires (35 M$), devançant la superstar NBA LeBron James (2e, 86,2 M$) et son grand rival argentin du FC Barcelone Lionel Messi (3e, 80 M$).
Il est d’ailleurs accusé d’en avoir dissimulé une partie au fisc espagnol, à hauteur de 16,4 M$, ce qui lui vaut une convocation devant la justice espagnole le 31 juillet en vue d’une mise en examen.
Outre son salaire annuel à huit chiffres au Real Madrid, récompensant son statut de quadruple Ballon d’Or ou de meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions (106), CR7 est devenue une marque attractive, au coeur de nombreux partenariats lucratifs.
Icône planétaire, le natif de Madère est suivi sur les réseaux sociaux par 275 millions d’abonnés, soit plus que n’importe quel autre sportif. Une audience rare qui lui a permis d’attirer à lui plus d’une dizaine de commanditaires de premier plan.
ÉGÉRIE DE NIKE À VIE
De l’opérateur de téléphonie SFR, l’horloger suisse Tag Heuer, à Konami (éditeur japonais du célèbre jeu vidéo PES), en passant par le fabricant d’huile Castrol, et la compagnie aérienne Emirates, tous s’arrachent la moindre seconde de spot publicitaire avec le Portugais.
Mais c’est avec l’équipementier américain Nike, avec qui il a signé une prolongation de son partenariat à long terme, que les liens sont les plus forts.
Égérie de la marque depuis 2003, Ronaldo (32 ans) toucherait avec son dernier contrat en date avec cette firme un revenu minimum d’environ 22 M$ par an, selon des médias espagnols. Selon Marca, les revenus tirés de ce partenariat avec Nike pourraient aller jusqu’à 45 M$ si certaines conditions - non précisées - sont remplies.
CR7 considère ce partenariat «comme étant à vie».
«Je suis un membre de cette famille», avait déclaré le Portugais dans une vidéo diffusée par la marque à la virgule.
«C’est le meilleur contrat que j’ai eu dans toute ma carrière», avait-il ajouté.
RETOUR SUR INVESTISSEMENT...
Selon Forbes, entre le beau gosse «blingbling» Ronaldo et le timide Messi, il n’y a pas de commune mesure en terme de retour sur investissement pour Nike et Adidas, rival de l’équipementier américain et commanditaire de l’Argentin.
En 2016, Ronaldo a généré 500 M$ pour Nike via les réseaux sociaux, contre 53,3 M$ du côté de Messi pour Adidas.
«Un seul post Instagram lors de la victoire du Portugal en finale de l’Euro-2016 valait 5,8 M$ pour Nike», écrivait le magazine économique en mars dernier, en se basant sur les données de Hookit, un site spécialisé dans la valorisation des contenus sur les réseaux sociaux.