Une chute mortelle évitable au CHSLD ?
La dame est tombée le 6 mai au centre de Trois-Rivières
TROIS-RIVIÈRES | (Agence QMI) À Trois-Rivières, la fille d’une résidente d’un CHSLD dénonce l’inaction des employés après que sa mère eut fait une chute qui lui a infligé de graves blessures. Elle est décédée cinq jours plus tard, et pour ses proches, il s’agit d’un cas de négligence.
« Ils m’ont dit : “votre mère est finie, son cerveau est plein de sang et il n’y a plus rien à faire” », a lancé Liette Proteau en entrevue à TVA Nouvelles.
Sa mère Paquerette a fait une chute le 5 mai au Centre de réadaptation Cooke de Trois-Rivières, ce qui a entraîné son décès cinq jours plus tard.
NÉGLIGENCE ?
« Elle a voulu se lever, elle est tombée et s’est cogné la tête », a raconté Mme Proteau, qui croit sans aucun doute qu’il s’agit de négligence.
« Elle a dû sonner et personne n’est venu. Est-ce qu’il manque de personnel ? [Pour] moi, ma mère a été négligée », a poursuivi Liette Proteau.
Cet événement n’est pas sans rappeler celui survenu au même endroit il y a deux ans. Une résidente qui était tombée de son lit avait été laissée à elle-même, couchée au sol. C’est une visiteuse qui avait filmé le tout avec son cellulaire.
Après la diffusion de ces images, une enquête avait été menée par le ministère de la Santé, qui avait jugé qu’il y avait eu des lacunes dans la gestion. Des mesures ont depuis été mises en place pour éviter qu’une telle situation se reproduise. Ce nouveau cas est considéré comme un triste accident par l’organisation.
« Tout a été fait selon les règles de l’art », assure Martine Morin, directrice des services de réadaptation au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricieet-du-Centre-du-Québec.
Le syndicat croit que le manque de personnel y est pour quelque chose. Il n’y aurait eu qu’un seul préposé sur l’étage à ce moment-là.
« C’est inacceptable. La population a droit à des soins et des services de qualité, mais il faut donner les outils nécessaires aux préposés et qu’il y ait le personnel suffisant », s’indigne Pascal Bastarache, de la CSN.
Liette Proteau a été recontactée par le CIUSSS pour assurer un suivi. Elle espère que ça permettra de faire bouger les choses.