AUTRE DUEL EN VUE
Un chapitre de la rivalité entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel pourrait s’écrire dans les rues de Bakou
AFP | Un coup à toi, un coup à moi: dans le chassé-croisé auquel se livrent Lewis Hamilton (Mercedes) et Sebastian Vettel (Ferrari) depuis le début de la saison, la Formule 1 va vivre un nouvel épisode à très haute vitesse, dimanche, lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan.
Pour l’instant, aucun des deux n’a réussi à remporter deux Grands Prix d’affilée en 2017. L’Anglais espère être le premier, d’autant plus qu’il a une revanche à prendre sur lui-même dans les rues de Bakou...
Le triple champion du monde (2008, 2014 et 2015) Lewis Hamilton a été le grand bénéficiaire du Grand Prix du Canada il y a deux semaines: il a signé la 65e pole position de sa carrière, rejoignant l’idole de son enfance Ayrton Senna, et a surtout remporté une 56e victoire en Grand Prix. Résultat: un écart réduit de moitié (12 points contre 25 avant Montréal) sur son rival allemand Sebastian Vettel, contraint à un arrêt prématuré au stand et qui a limité la casse avec une 4e place.
Et un Championnat du monde relancé. De quoi satisfaire le directeur exécutif des «Flèches d’argent», Toto Wolff, qui, contrarié par les mauvaises performances des Mercedes à Monaco, avait rappelé ses monoplaces, capricieuses, au siège pour un examen approfondi.
«La dernière course ne compte plus du tout», a prévenu Wolff. «C’est un championnat long. Il y aura des week-ends qui seront bons et d’autres qui le seront moins», a toutefois estimé l’Autrichien.
UNE REVANCHE À PRENDRE
«Bakou est une piste totalement différente de Montréal, elle ressemble à la Russie. Ce week-end va être un défi», a pour sa part tempéré Hamilton, conscient que griller un nouveau joker dimanche pourrait compromettre ses chances de reconquête de la couronne mondiale et d’un quatrième titre.
Le Britannique garde de mauvais souvenirs de sa première course en Azerbaïdjan. Au final, le pilote de 32 ans avait heurté un muret et arraché une roue de sa monoplace. Parti 10e sur la grille, il n’avait pu remonter qu’à la 5e place, pendant que son rival chez Mercedes, l’Allemand Nico Rosberg, se montrait intraitable (pole position et victoire).
ATTENDUS AU TOURNANT
Deux coureurs qui attireront les regards sont Esteban Ocon et Sergio Pérez. Le Français et le Mexicain ont été engagés dans une lutte sans merci à bord de leurs Force India lors du Grand Prix du Canada, il y a deux semaines sur le circuit Gilles-Villeneuve.
Alors que son équipe le lui demandait, Pérez a catégoriquement refusé de laisser passer son coéquipier pour lui permettre de tenter de dépasser la Red Bull de Daniel Ricciardo, alors troisième de la course.
«Il y a eu des discussions à la radio pour changer nos positions avec Esteban, mais mon rythme était bon et j’étais longtemps à la lutte avec Daniel», s’est défendu le Mexicain.
Ainsi, Sebastian Vettel a profité de l’explication pour remonter à la quatrième place, laissant les deux pilotes se chamailler pour le cinquième rang.
DES POINTS POUR ALONSO ?
L’Espagnol Fernando Alonso n’a toujours pas marqué le moindre point en F1 cette saison à bord de sa McLaren-Honda défaillante.
Et le double champion du monde ne se fait pas trop d’illusions pour la course à venir.
«Après avoir été si proche d’inscrire notre premier point au Canada et subi un nouvel abandon, nous arrivons à Bakou avec encore plus de détermination, mais ce n’est pas un secret, on s’attend à un week-end délicat», a-t-il expliqué.