Le Canadien en quête d’actifs
CHICAGO | Chaque année, c’est la même rengaine. Les directeurs généraux soutiennent qu’au moment de monter sur la scène, ils repêcheront le meilleur espoir disponible. Évidemment, ce sera encore le cas. Toutefois, il semble que la terminologie ait changé. «Nous n’allons pas repêcher le meilleur joueur, nous allons repêcher le meilleur actif, s’est empressé de rectifier Trevor Timmins lorsqu’un confrère lui a posé la question. «Regardez ce qu’il vient d’arriver. Si nous n’avions pas eu (Mikhail) Sergachev, nous n’aurions pas pu mettre la main sur Jonathan Drouin», a-t-il ajouté. Quels sont les actifs les plus alléchants pour Timmins et Bergevin, qui détiennent le 25e droit de parole du premier tour? «Ce sont des joueurs de centre et des défenseurs offensifs. Ce sont les actifsclés sur qui toutes les équipes tentent de mettre la main, a expliqué le vice-président au développement des joueurs du Canadien. Et si ce doit être un ailier, il faut s’assurer que ce soit un marqueur.» On dit souvent que la LNH a énormément changé depuis le retour du dernier lock-out. Plus jeune et plus rapide, elle n’a plus rien à voir avec celle d’il y a 10 ans. C’est sans doute à la ligne bleue que le plus gros changement s’est observé. Les arrières qui ne pouvaient miser que sur leur gabarit n’ont plus la cote.
«Vitesse, sens du hockey et habiletés. Ce sont les trois qualités que toutes les équipes recherchent chez un joueur. Même pour les défenseurs. Tu dois être capable de patiner rapidement pour récupérer les rondelles, mais tu dois être en mesure de penser vite», a analysé Timmins.
PRÊT À FAIRE FEU
De l’avis de l’Ontarien, la cuvée de cette année ne regorgera pas de joueurs extraordinaires. Cependant, le noyau de joueurs de qualité pourrait être plus large que lors des séances de sélection précédentes.
Non seulement Timmins croitil pouvoir jeter son dévolu sur un espoir intéressant au 25e rang, mais il ne serait pas surpris de mettre la main sur un joueur tout aussi intéressant au deuxième tour. Or, après trois ans sans droit de parole lors de ce tour, le Tricolore parlera deux fois (56e et 58e choix).
«C’est excitant de pouvoir repêcher au 2e tour. Ça ne nous est pas arrivé souvent au cours des dernières années. Si on recule dans le temps, P.K. Subban (2007) et Artturi Lehkonen (2013) avaient été des choix de deuxième tour», a-t-il rappelé.
À moins que Timmins ne se serve de ces deux choix à titre de compensation dans une transaction visant à améliorer le sort du Canadien au tour initial.
«Habituellement, pour améliorer ton rang de sélection au premier tour, ça prend un choix de deuxième tour. Cette année, nous possédons deux choix de deuxième ronde. Nous avons également deux choix de troisième tour. On a des munitions et notre pistolet est chargé.»
Ne reste plus qu’à viser la bonne cible.