TIMMINS TOUJOURS L’HOMME DE BERGERVIN
Selon le DG du Canadien, son directeur du recrutement est l’un des meilleurs architectes de la LNH
CHICAGO | Marc Bergevin a toujours dit qu’il avait comme philosophie de construire son équipe par le repêchage. À ses yeux, le CH mise toujours sur le meilleur architecte possible pour y arriver avec Trevor Timmins, celui qui chapeaute la grande équipe de recruteurs.
À la veille du premier tour du repêchage au United Center de Chicago, Bergevin a rencontré les médias pour faire le tour d’une multitude de sujets.
Pratiquement muet pour discuter des rumeurs concernant Alex Galchenyuk ou des négociations avec Alexander Radulov et Andreï Markov, le directeur général du Canadien a retrouvé ses mots pour défendre le travail de Timmins.
«Moi, je sais que Trevor Timmins est l’un des meilleurs dans la LNH, a mentionné Bergevin, dans un chic hôtel du centreville de Chicago. Je suis très heureux de l’avoir dans l’organisation du Canadien de Montréal. Je suis satisfait de toute mon équipe.»
Bergevin a refusé catégoriquement de critiquer le travail de son groupe de recruteurs, même si l’équipe n’a pas frappé pour une bonne moyenne.
Depuis le repêchage de 2012, soit le premier de l’ère Bergevin, le Tricolore a ouvert les portes de son vestiaire d’une manière permanente pour seulement deux joueurs, Galchenyuk et Artturi Lehkonen.
«Toutes les équipes veulent de meilleurs résultats, a répliqué le DG du Canadien. On peut s’asseoir ici et regarder les choix des 30 formations. Toutes les équipes repêchent des joueurs qui n’atteindront jamais leur potentiel.»
«Quand tu regardes un jeune de 17 ans, tu fais une projection dans trois, quatre ou cinq ans, a-t-il poursuivi. Si l’âge du repêchage passait de 17 à 20 ans, nous ferions moins d’erreurs. Mais toutes les équipes ont les mêmes enjeux. Nous faisons nos devoirs, nous parlons aux joueurs, mais le repêchage reste un exercice encore très difficile.»
LE JOUEUR AVANT TOUT
Si Timmins, Shane Churla (le directeur du recrutement amateur) et les autres recruteurs de l’équipe ont reçu un vote de confiance de la part de Bergevin, c’était la même histoire pour Martin Lapointe et Rob Ramage, les responsables du développement des joueurs.
«Nous travaillons toujours sur notre développement, a souligné Bergevin. Nous avons de bonnes personnes à notre emploi. Mais le joueur reste le principal acteur. Il y a des joueurs qui ne se développent pas pour plusieurs raisons. Quand tu échanges un joueur et qu’il débloque ailleurs, tu peux te poser des questions. Mais dans l’ensemble, nous ne vivons pas ça. Les gars qui sont partis de Montréal n’ont pas atteint un autre niveau.»
À pareille date l’an dernier, le nom de P.K. Subban circulait dans plusieurs rumeurs. Subban a finalement changé d’adresse le 29 juin, soit quelques jours après le repêchage.
SILENCE RADIO
Cette année, Galchenyuk se retrouve au coeur des tractations. Le Wild du Minnesota et les Islanders de New York auraient cogné à la porte pour obtenir les services de l’attaquant de 23 ans.
«Je ne parle pas des transactions, a répliqué Bergevin. Je ne parlerai pas de Galchenyuk ou d’un autre joueur. Je ne le fais pas et je ne commencerai pas à le faire aujourd’hui.»
«Alex est un joueur talentueux, il n’a pas de contrat en ce moment, a-t-il continué. Je ne suis pas surpris qu’on parle de lui. Je reçois des appels sur plusieurs de nos joueurs, il n’est pas le seul.»
S’il poursuit sa carrière à Montréal, Galchenyuk devra parapher un nouveau contrat d’ici les prochaines semaines.
«Nous n’avons pas vraiment commencé les négos avec Galchenyuk, a précisé Bergevin. Il nous reste du temps. »
LA FIN POUR TROIS JOUEURS
Brian Flynn, Dwight King et Nikita Nesterov ne porteront pas les couleurs du CH l’an prochain.
Les trois joueurs ont reçu la confirmation de la part de l’équipe qu’ils ne recevront pas un nouveau contrat avant le 1er juillet . Le Canadien n’a toutefois pas fermé la porte pour Radulov et Markov. Si on croyait le retour de Markov comme une certitude, la déclaration de Bergevin n’avait rien de trop convaincant. «Oui, il y a un intérêt pour Markov, a-t-il dit. Il a rendu de bons services à l’équipe. Mais il y a toujours un prix à payer et nous avons nos limites. Nous pouvons gérer plusieurs dossiers au même moment.» Dans le cas de Radulov, la durée de l’entente reste encore une fois le principal cheval de bataille. Pour rester à Montréal, le numéro 47 devra oublier une entente de six, sept ou huit ans.