Le Journal de Montreal

Fêter au camping au lieu d’aller au défilé

- ÉRIC YVAN LEMAY

Si la famille avait comme tradition de se rendre au défilé de la Saint-Jean-Baptiste à Huberdeau, dans les Laurentide­s, elle n’y est retournée qu’une seule fois, en 2015. La famille n’a pas beaucoup profité du moment. Elle préfère donc fêter au camping, où une danse est notamment organisée.

Au cours des derniers jours, la famille et quelques amis des enfants se sont rendus au WalMart pour acheter des chandails avec le slogan: «J’aime le Québec». La mère dit qu’ils ont eu du plaisir à magasiner et qu’elle a bien hâte de les voir s’habiller pour la fête.

«C’est une belle fête. Pour moi, ce n’est pas la fête de la mort de mon mari. De toute façon, il ne voudrait pas que ce soit ça», dit celle qui partageait avec son mari l’amour du Québec et qui croit en son indépendan­ce.

Johanne Coursolle a également gardé un contact avec les jumeaux de son mari nés d’une précédente union. Ces derniers avaient, eux aussi, évité la mort de peu lors de l’accident survenu à Huberdeau. Ils sont aujourd’hui âgés de 19 ans et poursuiven­t leurs études.

ELLE N’EN VEUT PAS AUX CONDUCTEUR­S

Johanne Coursolle aurait bien aimé parler avec les conducteur­s impliqués dans les accidents qui ont coûté la vie à son mari et à son fils. Elle souhaite leur dire qu’elle ne leur en veut pas et qu’ils n’ont pas à se sentir coupables de ce qui est arrivé. «J’aimerais savoir comment ils vont, eux autres. Ça doit être terrible de vivre avec ça.»

TOUT LE PORTRAIT DE SON PÈRE

Même s’il n’avait que trois ans et quatre mois quand son père est décédé, le jeune Nathan lui ressemble beaucoup. Selon Johanne Coursolle, les deux ont la même démarche. Le jeune homme a un intérêt marqué pour l’histoire, tout comme son père. La mère de famille se fait d’ailleurs un devoir d’inculquer des valeurs et des enseigneme­nts qu’il voulait leur transmettr­e avant son décès.

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