Le Journal de Montreal

Il s’écrase en avion et rentre chez lui en voiture

Le pilote se considère extrêmemen­t chanceux de ne pas avoir subi de graves blessures

- CARL VAILLANCOU­RT

SAINTE-MARIE-MADELEINE | Le pilote d’un avion qui s’est écrasé directemen­t sur le nez dans un stationnem­ent en Montérégie a eu de la veine puisqu’il n’a subi aucune blessure. Il a même pu conduire sa voiture pour rentrer à la maison.

«J’ai été chanceux, je n’ai même pas eu une égratignur­e. Je suis même reparti avec ma voiture après avoir obtenu mon congé de l’hôpital hier [jeudi]», a fait valoir celui qui a exigé l’anonymat.

Le pilote avait planifié d’aller voler dans la région de la Haute-Mauricie, un endroit qu’il connaît très bien.

Il s’était d’ailleurs déjà écrasé dans cette région en juin 2012. Encore une fois, il n’avait pas été gravement blessé. Il se considère chanceux d’avoir survécu à deux écrasement­s.

«Si vous saviez la beauté du nord de cette région lorsque vous planez, c’est une des raisons pour lesquelles je vais souvent dans ce coin. C’est magnifique», a expliqué celui qui avait pour destinatio­n la région de Wemotaci, une communauté autochtone au nord de La Tuque.

PERTE DE CONTRÔLE

Les plans du pilote, qui a une vingtaine d’années d’expérience, ont cependant changé rapidement. Quelques secondes après le décollage, son hydravion a piqué du nez pour s’écraser dans le stationnem­ent de l’entreprise Alliance Senex, à Sainte-Marie-Madeleine. Il n’était qu’à quelque 100 mètres de l’aéroport de Saint-Hyacinthe, son lieu de départ.

Il confirme qu’une erreur technique lors du décollage a entraîné la perte de contrôle de l’appareil.

«J’ai fait toutes les vérificati­ons nécessaire­s avant le démarrage, mais lorsque j’ai rétracté les volets de l’appareil, j’ai perdu de la puissance, même si j’ai redonné du gaz. Ça prend une fraction de seconde pour perdre de la vitesse et piquer du nez», a-t-il renchéri.

L’enquête de la Sûreté du Québec a permis de conclure qu’aucune infraction de nature criminelle n’était à l’origine de l’écrasement et qu’il s’agirait soit d’un manque de vitesse ou d’une fausse manoeuvre, selon ce qu’a rapporté la porte-parole de la SQ, Ingrid Asselin, hier.

UN DEUXIÈME ACCIDENT

L’homme qui a son permis de pilote depuis 1998 n’en était pas à un premier accident.

Il a survécu à un incident similaire en 2012, alors que Gaston Lepage était son passager à bord de l’engin.

Le propriétai­re de l’appareil avait même fait sa propre enquête sur les circonstan­ces de l’accident. Il en était venu à la conclusion que le combustibl­e avait été en cause.

«C’était dû à une contaminat­ion de l’essence avant le départ résultant d’une perte de puissance des moteurs», a tenu à expliquer l’aviateur d’expérience.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? L’expériment­é pilote de cet hydravion, qui s’est écrasé jeudi en Montérigie, s’en est miraculeus­ement sorti indemne.
PHOTO COURTOISIE L’expériment­é pilote de cet hydravion, qui s’est écrasé jeudi en Montérigie, s’en est miraculeus­ement sorti indemne.

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