Le Journal de Montreal

REVENIR À MONTRÉAL

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Zayane Valcour en avait assez des conversati­ons superficie­lles de ses pairs quand elle habitait en région.

«Je sais que c’est vraiment cliché, mais les gars ne parlaient que de Ski-Doo et les filles étaient un peu superficie­lles. Surtout les filles cool», raconte-t-elle en roulant des yeux.

Née à Montréal, elle a fait ses trois premières années de secondaire à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, où elle n’a pas aimé son expérience sociale. «Les gens se tenaient en gang. Les cool ne parlent pas aux autres. Ici, ça se mélange plus. Il y a plus de diversité», dit-elle, satisfaite.

Elle est donc arrivée à Pierre-Dupuy en 4e secondaire, quand sa famille a décidé de revenir vivre à Montréal. Aînée de trois enfants, elle habite maintenant sur le Plateau-Mont-Royal avec sa mère, son beau-père médecin, son frère de quatre ans et sa soeur de six mois. Même s’il s’agit de son demi-frère et sa demi-soeur, elle les considère comme sa fratrie en bonne et due forme.

«Je trouve qu’elle est équilibrée et mature pour son âge. Elle est très empathique et a une bonne écoute», se réjouit sa mère, Françoise Lafortune. «Ma mère dit que je donne de bons conseils», abonde Zayane, qui a songé à devenir psychologu­e.

«C’est sûr que le social, ce n’est pas son numéro un», dit Mme Lafortune à propos du côté introverti de sa fille. «Mais elle est aussi très concentrée sur ses études.»

AURA-T-ELLE SA POUTINE ?

Zayane raconte avoir parié une poutine avec une camarade: son amie a gagé qu’elle allait se faire un copain d’ici la fin de l’année. Elle a gagé le contraire. Celle qui aura raison remportera la poutine. «Je vais probableme­nt avoir ma poutine [donc pas de copain], mais ça ne me dérange vraiment pas. Il n’y a pas d’urgence d’être en couple», dédramatis­e-t-elle.

L’automne prochain, elle étudiera en sciences humaines profil individu au cégep. Elle rêve de devenir enseignant­e au primaire, comme sa mère. «C’est mon modèle», dit-elle de celle qui lui a donné naissance à seulement 19 ans.

«À cet âge-là, ce n’était pas une décision évidente [de garder ou non un enfant]», avoue Mme Lafortune. «Mais c’est la meilleure décision que j’ai prise de ma vie», conclut-elle.

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PHOTO DOMINIQUE SCALI ZAYANE VALCOUR 16 ans, la Montréalai­se Dans 10 ans, elle se voit enseignant­e au primaire avec un ou deux enfants. Elle souhaite rester à Montréal.

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