Le Journal de Montreal

Un party HUMIDE

- CÉDRIC BÉLANGER

QUÉBEC | La météo capricieus­e a failli tout faire dérailler, mais la fougue de MarieMai, le magnétisme d’Éric Lapointe et le profession­nalisme de tous les artistes invités ont sauvé le spectacle de la fête nationale sur les plaines d’Abraham, à Québec, hier soir.

On a vraiment frôlé la catastroph­e. Les plaines étaient désespérém­ent vides quand le coup d’envoi du spectacle a été donné, à 19 h 50, 70 minutes avant l’heure prévue, parce qu’on craignait de violents orages en fin de soirée.

La scène était triste à voir. Ça n’a pas empêché les vedettes de la soirée d’y mettre tout leur coeur et, en cours de route, les spectateur­s ont fini par se pointer en nombre suffisant pour mettre un peu d’ambiance, bien qu’on était loin des foules monstres d’antan.

«La météo n’est pas de notre côté, mais on va tout faire pour que ce soit une fête nationale mémorable», a promis l’animatrice Marie-Mai.

UNE TONNE DE SUCCÈS

Rendons-leur donc ce qui leur appartient: pour une deuxième année de suite, les producteur­s de la fête nationale nous ont servi un spectacle dynamique, qui misait sur un bel équilibre entre les succès d’hier et d’aujourd’hui. Et il y en avait une tonne au programme. Des dizaines et des dizaines. Un feu roulant.

La présence de bêtes de scène comme Marie-Mai et Éric Lapointe, clairement les joueurs étoiles d’un alignement relevé, a néanmoins été d’un précieux secours pour faire lever le party. Ce sont eux qui ont réveillé une foule plutôt amorphe après 10 minutes de show, quand ils se sont lancés dans une entraînant­e Bobépine.

En bons joueurs de premier trio, les deux stars ont été utilisées à profusion. Chacune des présences de Lapointe, qui a chanté presque tous ses hits, a fait fureur.

RENCONTRES IMPROBABLE­S

On nous avait promis un spectacle de rencontres et, à ce chapitre, les promesses ont été tenues. Certaines étaient improbable­s, comme cette alliance qui s’est avérée fort réussie entre Éric Lapointe et Karim Ouellet sur 1500 miles.

On retiendra aussi ce très beau moment quand Gregory Charles, dans un pot-pourri de ballades québécoise­s, a profité de la présence des 73 voix du Choeur du monde de Lévis pour donner de la grandeur à Un peu plus haut, un peu

plus loin. Un même sentiment de bonheur nous a envahis face à la connexion évidente entre Ingrid St-Pierre et Alexe Gaudreault sur Placebo et lorsque Daniel Bélanger, toujours impeccable, a entonné ses classiques.

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La fougue de Marie-Mai a sauvé le spectacle de la fête nationale sur les plaines d’Abraham.

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