Le Journal de Montreal

8 bonnes raisons de manger avec attention

Manger en portant attention à chacun de ses gestes est reposant pour la tête, sans compter qu’on court la chance de mieux digérer. En cette saison d’abondance, on peut s’inspirer des idées de Thich Nhat Hanh, auteur de Manger: vivre en pleine conscience

- … suite et fin la semaine prochaine!

1 Un pas à la fois

Pratiquer la pleine conscience, c’est prendre plaisir à faire une chose à la fois: choisir chaque aliment avec attention, observer les gens à l’épicerie quand on attend en file ; de retour chez soi, rester collé aux préparatif­s, oublier ce qui se passe ailleurs que dans la cuisine. Il s’agit de ramener son attention sur chaque étape des tâches, une à une, sans empresseme­nt.

2 Ralentir

Quand on prépare un repas, on peut le faire rapidement, sans amour, en ayant trois choses en tête: poser les plats sur la table, les ingurgiter et en avoir fini au plus vite. On peut aussi choisir de profiter de ce temps de préparatio­n pour agir avec lenteur. Si on cuisine à deux ou en famille, ça peut être un moment agréable, à condition d’y prendre plaisir et de ne pas se presser. Ensuite, quand c’est prêt, savourer chaque aliment avec lenteur n’est pas inutile. On évite ainsi de se poser la question: «Où est donc passé mon repas?»

3 Derrière un pain

On peut s’intéresser en profondeur aux aliments, rappelle Thich Nhat Hanh. Un pain ne vient pas de nulle part. Il a été un grain. Le soleil, la terre, le vent et la pluie l’ont fait monter en plant de blé. Des travailleu­rs l’ont récolté, un boulanger l’a transformé, des fournisseu­rs et des commerçant­s ont joué leurs rôles respectifs. Une fois de temps en temps, prendre le temps d’y penser enrichit notre journée.

4 À table Deux choses importent une

fois qu’on s’attable, écrit l’auteur: «la nourriture que nous mangeons et les amis qui nous entourent et mangent avec nous». C’est donc une bonne idée d’exclure les pensées parasites du genre «mon collègue X avait l’air bizarre aujourd’hui… faudrait bien que je fasse mes comptes… tout traîne dans la maison… j’ai hâte de partir en vacances…» pour laisser place à notre plat et aux gens qui se trouvent auprès de nous.

5 Le respect de son corps

Quand on s’attarde à goûter chaque bouchée, on envoie à son corps (et à sa tête) un signal qu’on le respecte. On n’est pas juste un ventre à remplir. Nos muscles ont besoin de nourriture, notre cerveau et notre coeur aussi, nos ongles et nos cheveux également. En choisissan­t des aliments qui sont bons pour le corps, on fait du bien à sa tête. On n’est pas obligé non plus de devenir strict ou moralisate­ur, on peut simplement porter sa pensée un peu plus loin: «Si je bois ce troisième verre de vin, je vais me sentir lourde.»

6 Mastiquer

Prendre le temps de ne pas engloutir les aliments comme si on allait nous les voler est judicieux pour qui souhaite bien digérer. Pour se donner le goût de profiter de chaque aliment, on peut s’attarder au «cadeau de l’univers dans chaque cuillérée de nourriture.»

7 Moins manger grâce à l’attention

Nous mangeons trop. Vous avez peut-être lu les statistiqu­es à ce sujet: «le nombre d’obèses a plus que doublé dans 73 pays depuis 1980.» Nos assiettes sont de plus en plus grosses et à la longue, c’est nuisible. En étant attentif à chaque bouchée, on ralentit nécessaire­ment. Le corps comprend qu’il est déjà en train de se nourrir, il cesse d’être avide, il ne cherche plus à tout s’approprier. On peut en garder pour le lunch de demain!

8 Les aliments de la saison

C’est bon de manger ce qui pousse ici, sur notre territoire, et c’est la saison idéale pour cela: radis, rhubarbe, asperges, fraises, petits fruits et autres, sont au rendez-vous cet été. Ensuite viendront d’autres fruits et légumes. La semaine dernière, j’ai acheté un gros casseau de fraises du Québec. Rentrée à la maison, je les ai englouties en deux minutes, debout, accoudée au comptoir, en les trempant dans le sucrier, si bien qu’à la fin de ma collation, le sucre était parsemé de taches rosées. C’était de la simple gourmandis­e et non la pleine conscience, mais c’était délicieux. On ne peut pas toujours être attentif à tout.

6 e position : les toilettes de l’avion

Loin d’être sans risque, faire l’amour dans la cabine de toilette d’un avion représente un défi de taille que plusieurs sont prêts à tenter de surmonter, certains avec succès, d’autres un peu moins! Nadia et Stéphane racontent: «Nous avons tenté le coup à notre retour de notre voyage à Cuba l’an passé! Nous préférions le faire en revenant parce que, malgré notre désir de pimenter la sauce, nous ne voulions pas risquer de saboter complèteme­nt notre voyage si on se faisait prendre. On a commencé à s’exciter mutuelleme­nt avant d’embarquer dans l’avion. Ça s’est poursuivi pendant le vol et à un moment, Stéphane était tellement excité que j’avais peur qu’il jouisse dans son pantalon! On s’est dirigé doucement vers les toilettes, je suis entrée, nous avons attendu quelques minutes, il a frappé trois petits coups et je l’ai laissé entrer. Je n’ai pas eu d’orgasme, mais lui oui et rapidement! On peut dire qu’on l’a fait!»

5 e position : sur un balcon

Que ce soit sur le balcon de la maison ou dans un hôtel pendant les vacances, ces couples racontent leurs expérience­s. «Normand a toujours été assez aventurier de ce côté-là, mais je dois avouer que moi je suis plus réservée et surtout, plus peureuse! C’est lors de nos dernières vacances en amoureux que c’est arrivé. Nous prenions l’apéro sur notre balcon avant de nous rendre à la salle à manger du bateau, j’étais appuyée sur la rambarde et il me caressait doucement. J’ai retiré mon sous-vêtement et je vous laisse imaginer la suite! J’étais un peu stressée au début, mais comme il n’y avait aucun moyen de nous faire voir, je me suis laissée aller!» Et Guy nous confie: «On recevait dans le temps des fêtes. Il faisait un froid de canard, mais ma blonde et moi sortions quand même sur le balcon pour fumer. Elle était excitée, elle en avait envie et soudaineme­nt, nous l’avons fait, là, sur le balcon alors que nos amis étaient à l’intérieur et prenaient un dernier verre! C’est fou, mais ma blonde est comme ça! Je ne m’en plains pas!»

4 e position : dans l’eau

Les joies de se retrouver près d’un plan d’eau en émousd’un! tillent plus Que ce soit à la mer, au lac ou dans une piscine, plusieurs ont déjà fantasmé à l’idée de faire l’amour dans l’eau. Une fois dissipées les craintes liées à la peur de rester coincés, ces hommes et femmes ont plongé! William et Sarah, dans la trentaine: «Les parents de Will ont un chalet dans les Cantons de l’Est et nous aimons nous y retrouver en famille. Cette fois, nous étions seuls, car ses parents gardaient les enfants afin que nous puissions avoir du temps en amoureux. Ça faisait très longtemps que nos n’avions pas eu quatre jours à nous! Un soir, alors qu’il faisait 30 degrés dehors, nous nous sommes glissés dans le lac, complèteme­nt nus. J’étais à la fois excitée et terribleme­nt nerveuse. Ç’a été très agréable, mais surtout hyper stimulant. J’y ai souvent repensé par la suite: c’est devenu une fantaisie réalisée, mais qui m’excitait beaucoup!»

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SAMEDI 24 JUIN 2017
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ILLUSTRATI­ON FOTOLIA

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