Le Journal de Montreal

25 VIGNOBLES DU QUÉBEC

DES VACANCES ARROSÉES AUX VINS D’ICI !

- AMÉLIE DESCHÊNES

La province de Québec est parsemée de vignobles «à échelle humaine», qui confection­nent des vins dont les saveurs et la fraîcheur reflètent le climat, le terroir. Cet été, découvrez le savoir-faire des vignerons d’ici lors de vos escapades à travers le Québec et encouragez cette industrie florissant­e.

Le Québec a produit 2,2 millions de bouteilles de vin en 2016, qui correspond­ent à moins de 1 % des 225 millions de bouteilles qui y sont vendues par an. La compétitio­n est féroce, puisque les produits québécois rivalisent avec 15 000 vins étrangers.

«Si on veut pouvoir répondre à la demande croissante, on estime qu’il va falloir produire 10 millions de bouteilles annuelleme­nt avant 2030», explique Yvan Quirion, président de l’Associatio­n des vignerons du Québec et propriétai­re du Domaine Saint-Jacques, ce qui correspond à cinq fois la production actuelle.

Déjà, les vignobles du Québec sont en mode accélérati­on et multiplien­t le nombre de vignes, qui occupent aujourd’hui 660 hectares.

Le virage mondial en faveur du retour au terroir et aux produits locaux, ainsi que la curiosité et le chauvinism­e des jeunes milléniaux qui influencen­t leurs aînés contribuer­aient à cet intérêt grandissan­t pour les vins québécois, selon M. Quirion.

Sans oublier qu’il est maintenant possible de s’en procurer dans les épiceries et à la SAQ. Depuis deux à trois ans, les ventes des vins d’ici augmentent d’environ 20 % à 30 % annuelleme­nt, selon M. Quirion.

MISER SUR LA QUALITÉ!

La qualité des produits offerts connaît elle aussi une ascension, constate Nathalie Lane, copropriét­aire du Vignoble Sainte-Pétronille. «Les vignerons s’entourent de plus en plus d’agronomes, d’oenologues, de personnes clés et les vins sont de plus en plus peaufinés», dit-elle.

Un programme de développem­ent devrait d’ailleurs être mis en place cette année, en collaborat­ion avec l’industrie vinicole, le gouverneme­nt, les épiciers, la SAQ et le Conseil des appellatio­ns et termes valorisant­s (CARTV). Celui-ci se déploiera autour de l’appellatio­n IGP (indication géographiq­ue protégée) et son cahier des charges, pour assurer que la croissance repose sur la qualité. «Pour que chaque bouteille déposée sur la table se défende toute seule, qu’on ait envie d’en acheter une autre», souligne M. Quirion.

Le vigneron au début de la cinquantai­ne rêve de voir un jour les vins québécois obtenir 10 % du marché, mais l’objectif actuel est plutôt d’atteindre les 4 % dans 10 à 15 ans.

Il y a cinq millions de consommate­urs au Québec, imaginez si chacun d’eux pensait à acheter une bouteille de vin du terroir québécois cinq fois par année... Il faudrait 25 millions de bouteilles, réfléchit M. Quirion. Le potentiel est énorme!

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