La Ville s’entend avec ses policiers
La Ville de Montréal et ses policiers se sont entendus sur une nouvelle convention collective de cinq ans
Les détails de l’entente de principe entre la Ville de Montréal et la Fraternité des policiers et policières demeureront inconnus jusqu’à ce qu’elle soit entérinée.
Après trois ans de moyens de pression, la Ville de Montréal et ses 4500 agents de police se sont entendus hier sur une nouvelle convention collective et leur régime de retraite pour les cinq prochaines années.
L’entente doit notamment être approuvée lors de l’assemblée syndicale des policiers, à une date inconnue pour le moment.
«Je suis très satisfait de cette entente de principe. Les parties ont travaillé fort dans un esprit d’ouverture et de bonne foi. […] C’est une formule gagnant-gagnant. C’est un beau cadeau pour la Saint-Jean. On a réglé les pompiers le 17 mai; le 24 juin, ce sont les policiers. Ce qui est important, c’est que ce soit une formule gagnant-gagnant pour tout le monde et puis ça, on l’a atteint», a déclaré le maire Denis Coderre.
PÉRIODE DE SEPT ANS
De son côté, la Fraternité s’est réjouie d’une entente qui règle «les questions de la convention et du régime de retraite pour une période de sept ans, allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2021» et elle «estime qu’elle représente le fruit d’une négociation difficile, mais fructueuse».
La ratification de cette entente signifie la disparition des «pantalons de clown» du paysage montréalais puisque «les moyens de pression sont terminés et le mot d’ordre du retour à l’uniforme réglementaire a été donné», a indiqué la Fraternité dans un communiqué.
Les pantalons, qui avaient fait couler beaucoup d’encre, étaient portés en guise de moyen de pression depuis l’adoption en 2014 par Québec d’une loi qui avait apporté des changements à leur régime de retraite.
AUGMENTATION DES RÉMUNÉRATIONS
Selon Danielle Pilette, une experte des affaires municipales, les rémunérations des policiers devraient augmenter de façon plus forte que le taux d’inflation, parce qu’ils doivent contribuer de façon plus significative à leur régime de retraite. En contrepartie, les pénalités en cas de retraite prématurée devraient être plus fortes, ce qui aiderait la Ville.
«Selon moi, les meilleures augmentations devraient se trouver à la fin de l’entente. [...] Ce n’est pas pour rien que ça a duré autant de temps. Ils avaient intérêt à signer la meilleure entente possible», a signifié la professeure à l’UQAM.
L’ex-responsable des ressources humaines de la Ville, Jean-Yves Hinse, estime que certains détails de l’entente des policiers devraient ressembler à celle avec les pompiers puisqu’il y a «certaines similitudes» dans les deux dossiers.
«Il a certainement fallu que chacun mette de l’eau dans son vin. Reste à voir les détails lorsque l’entente sera approuvée autant à la Ville que lors de l’assemblée syndicale des policiers. Ça pourrait prendre des semaines», a souligné celui qui enseigne la gestion des ressources humaines à HEC Montréal. – Avec la collaboration de Vincent Larin et
de l’Agence QMI