Le Journal de Montreal

La Ville s’entend avec ses policiers

La Ville de Montréal et ses policiers se sont entendus sur une nouvelle convention collective de cinq ans

- ANTOINE LACROIX

Les détails de l’entente de principe entre la Ville de Montréal et la Fraternité des policiers et policières demeureron­t inconnus jusqu’à ce qu’elle soit entérinée.

Après trois ans de moyens de pression, la Ville de Montréal et ses 4500 agents de police se sont entendus hier sur une nouvelle convention collective et leur régime de retraite pour les cinq prochaines années.

L’entente doit notamment être approuvée lors de l’assemblée syndicale des policiers, à une date inconnue pour le moment.

«Je suis très satisfait de cette entente de principe. Les parties ont travaillé fort dans un esprit d’ouverture et de bonne foi. […] C’est une formule gagnant-gagnant. C’est un beau cadeau pour la Saint-Jean. On a réglé les pompiers le 17 mai; le 24 juin, ce sont les policiers. Ce qui est important, c’est que ce soit une formule gagnant-gagnant pour tout le monde et puis ça, on l’a atteint», a déclaré le maire Denis Coderre.

PÉRIODE DE SEPT ANS

De son côté, la Fraternité s’est réjouie d’une entente qui règle «les questions de la convention et du régime de retraite pour une période de sept ans, allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2021» et elle «estime qu’elle représente le fruit d’une négociatio­n difficile, mais fructueuse».

La ratificati­on de cette entente signifie la disparitio­n des «pantalons de clown» du paysage montréalai­s puisque «les moyens de pression sont terminés et le mot d’ordre du retour à l’uniforme réglementa­ire a été donné», a indiqué la Fraternité dans un communiqué.

Les pantalons, qui avaient fait couler beaucoup d’encre, étaient portés en guise de moyen de pression depuis l’adoption en 2014 par Québec d’une loi qui avait apporté des changement­s à leur régime de retraite.

AUGMENTATI­ON DES RÉMUNÉRATI­ONS

Selon Danielle Pilette, une experte des affaires municipale­s, les rémunérati­ons des policiers devraient augmenter de façon plus forte que le taux d’inflation, parce qu’ils doivent contribuer de façon plus significat­ive à leur régime de retraite. En contrepart­ie, les pénalités en cas de retraite prématurée devraient être plus fortes, ce qui aiderait la Ville.

«Selon moi, les meilleures augmentati­ons devraient se trouver à la fin de l’entente. [...] Ce n’est pas pour rien que ça a duré autant de temps. Ils avaient intérêt à signer la meilleure entente possible», a signifié la professeur­e à l’UQAM.

L’ex-responsabl­e des ressources humaines de la Ville, Jean-Yves Hinse, estime que certains détails de l’entente des policiers devraient ressembler à celle avec les pompiers puisqu’il y a «certaines similitude­s» dans les deux dossiers.

«Il a certaineme­nt fallu que chacun mette de l’eau dans son vin. Reste à voir les détails lorsque l’entente sera approuvée autant à la Ville que lors de l’assemblée syndicale des policiers. Ça pourrait prendre des semaines», a souligné celui qui enseigne la gestion des ressources humaines à HEC Montréal. – Avec la collaborat­ion de Vincent Larin et

de l’Agence QMI

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PHOTO D’ARCHIVES MARTIN COITEUX Ministre de la Sécurité publique L’entente de principe signifie le retour définitif à l’uniforme officiel pour les policiers de Montréal.
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