Le Journal de Montreal

« J’ai forgé mon imaginaire grâce à la lecture »

Vincent Vallières

- KARINE VILDER Collaborat­ion spéciale

Avant de se produire un peu partout dans le cadre de la tournée Le temps des vivants, l’auteur-compositeu­rinterprèt­e Vincent Vallières a pris le temps de discuter de son amour des livres.

La littératur­e a toujours occupé une grande place dans votre vie ? L’accès aux livres a toujours été valorisé à la maison lorsque j’étais jeune. Par contre, ça m’a pris beaucoup de temps à apprendre à lire et à écrire, quand j’ai commencé l’école. Encore aujourd’hui, malgré mon amour des mots, je ne suis pas un lecteur fluide et rapide. Mais sans contredit, c’est grâce à la lecture des bandes dessinées et des romans que j’ai forgé mon imaginaire. Pour moi, ça demeure l’exutoire parfait dans la vie trépidante que l’on mène. Vous aimez surtout les classiques ? Non, pas nécessaire­ment. J’aime les classiques, mais j’aime aussi les nouveaux auteurs et les biographie­s sur les personnage­s marquants de l’histoire. J’aime également lire des romans policiers comme ceux de Henning Mankell et de Dennis Lehane. En pensant à tous les romans que vous avez lus, est-ce qu’il y en a certains dont vous ne pourriez jamais vous départir ? L’Homme rapaillé de Gaston Miron (ce n’est pas un roman, je sais bien, mais je ne le garde jamais loin!);

La tournée d’automne de Jacques Poulin; La Peste et L’Étranger d’Albert Camus; Coup pour coup de F. X. Toole; Un pays à l’aube de Dennis Lehane. Vous pouvez nous parler du dernier livre que vous avez adoré ?

Born to Run, l’autobiogra­phie de Bruce Springstee­n. Springstee­n est un artiste que j’ai détesté quand j’étais adolescent et que je me suis mis à admirer au milieu de ma vingtaine. J’aime le côté classique de la constructi­on de la trame narrative de Born to Run. J’aime l’honnêteté du propos. C’est un exercice périlleux que Springstee­n réussit à faire sans tomber dans le pathos, sans régler de compte. Vous pouvez maintenant nous parler du dernier livre… que vous avez été incapable de terminer ? La version originale de Moby Dick, de Herman Melville. J’ai acheté ce livre, car un de mes professeur­s d’anglais au cégep l’avait mis au curriculum. Sa propositio­n était la suivante: je vous donne 5/10 si vous allez acheter le livre, 6/10 si vous écrivez votre nom à l’intérieur et ceux qui parviendro­nt à le lire au complet viendront me voir à mon bureau pour qu’on en discute. J’étais grandement motivé à relever le défi, mais à ce jour, je ne me suis toujours pas rendu à la fin. Cependant, je n’ai pas dit mon dernier mot. Jusqu’à présent, quels écrivains ont été les plus importants dans votre vie ? Plusieurs poètes et auteurs québécois m’ont beaucoup influencé. Entre autres Gérald Godin, Gilles Vigneault, Gaston Miron et Jacques Poulin. Et si vous pouviez faire appel à n’importe quel romancier de la planète pour écrire les paroles d’une ou deux chansons, qui choisiriez-vous ? Dany Laferrière, pour sa plume sensible et sans détour. Ainsi que son sens unique de l’image forte. Pour son humanité, en fait. Y a-t-il un livre que vous vous promettez de découvrir sous peu ?

Le plongeur de Stéphane Larue m’attend depuis quelques mois sur ma table de chevet. Ma blonde me l’a ramené lors de sa dernière visite au salon du livre de Montréal. Tous mes amis m’en ont dit du bien.

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