L’endroit le plus dangereux du monde

Si on souhaite en savoir plus sur la jeunesse d’aujourd’hui, ce livre, rappelant les premiers écrits de Bret Easton Ellis, lève le voile sur un univers désormais encadré par les médias sociaux.

Dans ce bouleversant roman, l’endroit le plus dangereux du monde se situe dans les environs de la baie de San Francisco, au collège de Mill Valley. Fréquenté par des adolescents dont les parents – souvent absents – sont riches comme Crésus, il est en effet très difficile de s’y tailler durablement une place. D’ailleurs, la vie de ces adolescents est sujette à basculer du jour au lendemain, à cause d’un simple post sur Facebook ou d’une photo compromettante publiée sur Instagram. À cause de la méchanceté gratuite de ses pairs, un gamin de 13 ans finira même par se suicider en sautant du Golden Gate…

En remplaçant au pied levé une prof d’anglais incapable de supporter plus longtemps tous ces jeunes qui arrivent complètement défoncés ou qui passent l’essentiel de leur temps à texter en classe, Molly Nicoll débarquera donc dans un véritable nid de guêpes. Mais, à la différence de ses collègues, elle refusera de se mettre des oeillères: elle est particulièrement bien placée pour savoir qu’à l’adolescence, la littérature peut apporter un énorme réconfort et, parfois, déboucher sur quantité d’avenues.

D’un chapitre à l’autre, on découvrira ainsi la dure réalité de Calista, qui a sombré dans les drogues afin d’oublier ses fantômes du passé. Celle d’Abigail, cachant derrière ses airs d’élève modèle, un très juteux secret. Ou encore, celle d’Elisabeth, la plus belle fille du collège. En refermant ce livre, on ne peut s’empêcher de border nos enfants, en priant pour que leur vie soit plus douce...