Hamilton en tête, Stroll huitième
BAKOU | (AFP) En décrochant la 66e position de tête de sa carrière hier à Bakou, le Britannique Lewis Hamilton s’est offert une occasion en or de se rapprocher, voire de reprendre la tête du Championnat du monde aujourd’hui, lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Le Québécois Lance Stroll a lui aussi bien fait, réalisant le huitième chrono.
Stroll a conclu la journée avec un temps de 1 min 42,753 s. Il pointait au septième échelon après la deuxième des trois étapes du jour. Le représentant de la Belle Province tentera aujourd’hui d’amasser des points au classement pour une deuxième épreuve de suite. L’athlète de 18 ans avait impressionné lors du Grand Prix du Canada, il y a deux semaines, où il avait terminé en neuvième place après avoir réussi plusieurs dépassements.
LUTTE AU SOMMET
Dans la lutte pour la couronne mondiale qu’il se livre avec Sebastian Vettel, Hamilton semble avoir repris le dessus, après des soucis de pneumatiques qui ont quelque peu contrarié le début de saison des Flèches d’argent.
Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes, avait tiré la sonnette d’alarme après le Grand Prix de Monaco, où Hamilton s’était contenté d’une septième place. Sa monoplace et celle du Finlandais Valtteri Bottas (quatrième dans la Principauté), dont le comportement avait été comparé à celui d’une «diva», avaient été rappelées au siège pour un examen poussé.
Grand bien leur a pris puisque, depuis, Hamilton a repris sa marche sur la F1. Pole position et victoire lors du Grand Prix du Canada, il a été impérial lors des trois séances de qualifications, améliorant à chaque fois son chronomètre pour finir seul sous les 1:41.
«Ma pole position à Montréal était déjà spéciale, mais je pense que celle-là la dépasse. C’était tout ou rien. Lorsque je suis arrivé au dernier virage, je me suis dit “Pitié, faites que ce soit suffisant”», a commenté le triple champion du monde (2008, 2014 et 2015).
Vettel, mis en difficulté par des problèmes hydrauliques lors de la dernière séance d’essais libres en début d’après-midi, ne s’élancera qu’en quatrième position, derrière son coéquipier finlandais Kimi Raïkkönen.
«J’ai été surpris, comme tout le monde, de ce que les Mercedes (en retrait vendredi) ont été capables d’améliorer», a reconnu l’Allemand, quadruple champion du monde.
«Notre voiture aura du potentiel en course, mais cela ne servira à rien si l’on part de trop loin», a-t-il ensuite pesté. Vettel sait en effet que s’il ne fait pas mieux que quatrième et qu’Hamilton l’emporte, ce dernier reprendra la tête au classement des pilotes.
PREMIÈRE LIGNE 100 % MERCEDES
Les deux Ferrari s’élanceront derrière les deux Flèches d’argent puisque Bottas vient compléter une première ligne 100 % Mercedes.
Et encore, le Finlandais pouvait avoir des regrets. Le scénario de la troisième et dernière séance de qualifications a été totalement fou, avec une interruption d’une dizaine de minutes avant laquelle Bottas était en passe de décrocher sa deuxième pole position de la saison, après le Grand Prix de Bahreïn en avril.
Mais c’était sans compter avec un Hamilton déchaîné, qui avait une revanche à prendre sur le circuit de Bakou. L’an dernier, pour les premiers tours en Azerbaïdjan, le Britannique n’avait pas reconnu la piste et s’était crashé lors des qualifications.
Parti 10e, il avait pris la 5e place finale, mais il avait lâché des points cruciaux sur son rival et coéquipier chez Mercedes, l’Allemand Nico Rosberg, futur champion du monde. Cette fois, pas question de laisser des points en route, alors qu’il a compté jusqu’à 25 unités de retard sur Vettel avant Montréal. Aujourd’hui, il compte bien rattraper les 12 longueurs qui les séparent encore.
«Après le drapeau rouge, il y avait beaucoup de pression pour le tour final. Tout le week-end, on a essayé de pousser la voiture au maximum sur un simple tour, mais c’était tout ou rien, et j’ai donné tout ce que j’avais», a estimé Hamilton.
Il dépasse désormais l’idole de son enfance, le Brésilien Ayrton Senna, au nombre de pole positions (65).
À ce rythme, il pourrait rejoindre l’Allemand Michael Schumacher, détenteur du record (68), chez lui, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, à Silverstone, mi-juillet.
En vue lors des deux premières séances de qualifications, les Red Bull sont rentrés dans le rang avec une cinquième place pour le Néerlandais Max Verstappen, alors que Ricciardo doit se contenter de la 10e place après sa sortie de piste.