Le CH n’est plus

CHICAGO | Le Canadien avait-il des joueurs québécois sur sa liste de repêchage? Peut-être que oui. Peut-être que non.

Le fait demeure que, pour la deuxième année d’affilée, le Tricolore a terminé la séance de repêchage sans repêcher aucun joueur québécois.

Il s’agit d’une première dans l’histoire de l’équipe, me glisse à l’oreille mon collègue Jonathan Bernier. Ça nous fait une belle jambe pour la fin de semaine de la Saint-Jean.

AMATEURS EN COLÈRE

Doit-on en rire ou en pleurer? La teneur des courriels que je reçois à cet effet est empreinte de colère. Les gens sont frustrés et déçus.

On peut toujours dire que seulement 9 des 14 joueurs repêchés dans la Ligue junior majeur du Québec sont québécois. Mais ça n’excuse pas le Canadien.

Le joueur de centre Antoine Morand était disponible en deuxième ronde, mais le Tricolore lui a préféré le défenseur Josh Brook et le centre Joni Ikonen.

On a beau dire que Trevor Timmins et ses recruteurs en savent plus que nous sur un joueur, l’absence de talents québécois parmi les joueurs repêchés en fin de semaine est une aberration.

SI LES NORDIQUES REVENAIENT

On se croirait revenus au début des années 1980.

Alors que le nombre de joueurs québécois baissait dramatiquement chez le Canadien, les Nordiques en repêchaient en grand nombre. Serge Savard avait redressé la situation à ses premières années au poste de directeur général du Tricolore.

Il faudrait peut-être le retour d’une équipe à Québec pour que la situation change, mais tout indique que ce n’est pas pour demain.

Dire que la dénomination sociale du Canadien reposait sur une identité francophone lors de sa fondation en 1909 par Ambrose O’Brien, qui était d’origine irlandaise.

Le Canadien n’est plus.