Le Journal de Montreal

La solution pourrait être un traitement

- AMÉLIE ST-YVES

Les parents de James Dufour ont espoir qu’une thérapie sensoriell­e pourra être un début de solution, même s’ils n’ont aucune garantie que l’enfant va recommence­r à manger.

Après des semaines à chercher la cause du problème, les parents de James Dufour se sont tournés vers une clinique privée où ils ont rencontré une ergothérap­eute qui a identifié un trouble sensoriel à l’enfant ainsi qu’un manque important de tonus au niveau des joues.

Le bambin commence donc un processus de désensibil­isation au niveau du corps, et éventuelle­ment de la bouche, quand il sera prêt. Une telle thérapie pourrait durer de quelques semaines à quelques années, selon la directrice de la Clinique pédiatriqu­e de dysphagie et d’ergothérap­ie de Brossard, Marie-Josée Tessier.

«Les aliments ont des goûts, des odeurs, des textures. Le moindremen­t qu’un enfant est hyper réactif, c’est tout un défi pour lui», dit-elle.

STIMULATIO­N

L’objectif sera d’habituer l’enfant à avoir des petits outils de stimulatio­n dans sa bouche, comme des petites brosses, pour éventuelle­ment recommence­r à manger.

«On va essayer que l’enfant les mette par lui-même dans sa bouche, pour qu’on soit moins intrusifs. On va tenter de le guider pour qu’il puisse explorer positiveme­nt, comme le fait un jeune bébé qui va tout mettre dans sa bouche», explique Mme Tessier.

La mère de James Dufour garde espoir que l’ergothérap­eute pourra aider son enfant. «On ne peut pas garantir qu’elle va réussir à le faire manger, mais je sais qu’elle ne peut pas nuire non plus», raconte la maman, qui déplore ne pas avoir eu autant d’écoute dans le système public.

De tels traitement­s coûteront 85 $ par séance en raison d’une séance par semaine et on ignore la durée des traitement­s. Près de 2000 $ ont été amassés jusqu’à présent sur un objectif de 5000 $ via la plateforme GoFundMe.

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