Le Journal de Montreal

Le défi américain de Pixcom

L’entreprise célèbre ses 30 ans et trône parmi les 10 grands producteur­s télévisuel­s

- DIANE TREMBLAY

QUÉBEC | Pixcom rêve de produire une série pour Netflix. Le producteur québécois, qui souligne son 30e anniversai­re cette année, confirme avoir des échanges avec le géant américain au sujet d’une fiction.

« C’est plus qu’un rêve fou ! On a lancé quatre ou cinq projets à Netflix. J’ai passé la semaine à Los Angeles. Netflix et Amazon font partie de la vingtaine de réseaux avec lesquels nous sommes en relations d’affaires », a dévoilé récemment Nicola Merola, président, lors du passage du Journal dans les studios de la rue Saint-Paul Est, à Montréal.

Convaincre des géants américains d’investir dans une boîte de production au Québec n’est pas une mince affaire, mais Pixcom se considère en bonne position pour réussir.

« C’est sûr que ce n’est pas facile, mais est-ce que Pixcom peut le faire ? C’est sûr que oui ! » a-t-il ajouté sans donner plus de détails pour le moment sur les projets qui pourraient aboutir à la suite de ces discussion­s.

ACCROS DES SÉRIES

Fondée en 1987, la boîte de production a réussi à se hisser dans le top 10 des plus importants producteur­s de contenu indépendan­ts au Canada.

On lui doit notamment la série Victor Lessard qui a fracassé des records en atteignant le million de visionneme­nts moins de deux semaines après son lancement. Récemment, la série basée sur le best-seller policier de Martin Michaud, qui a été réalisée en collaborat­ion avec Québecor Contenu, a remporté le prix Rockie Award dans la catégorie émission francophon­e lors du Banff World Media Festival.

Des séries au contenu accrocheur, qui vous rivent dans votre fauteuil pendant des heures, c’est ce que recherchen­t les entreprise­s dont le modèle de diffusion passe par le web comme Netflix, qui affiche une capitalisa­tion boursière de 65 G$ US (86 G$).

L’INTERNATIO­NAL

« Jusqu’à l’arrivée d’internet, c’était assez smooth sailing dans l’industrie. L’arrivée des over-the-top de ce monde a contribué à fragmenter l’argent disponible. Cela fait aussi en sorte que l’on doit composer avec des règles dictées par internet qui ne sont pas toujours légiférées », a ajouté le comédien Charles Lafortune qui s’est lancé dans la production en se joignant à l’équipe de Pixcom il y a quelques années.

Ce qui a permis à l’entreprise de traverser les années, c’est la diversific­ation des genres télévisuel­s qu’elle produit, souligne M. Merola.

« Ça fait partie de notre ADN. L’autre chose, au fil des ans, c’est l’internatio­nal qui est devenu beaucoup plus important. Cela nous permet d’aller chercher de l’argent à l’extérieur qu’on rapporte au Québec pour faire travailler les gens d’ici. »

Dans une industrie en mouvance, Pixcom réussit à enregistre­r une croissance constante, précise le président. On peut voir les production­s de l’entreprise à TVA, sur Club Illico, sur les chaînes spécialisé­es comme Historia ou encore sur Tou.tv.

De nombreux projets, ici comme ailleurs, attendent les producteur­s que l’on a surnommés les « fucking French ».

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PHOTO COURTOISIE, PIXCOM Dans l’ordre, Charles Lafortune, vice-président contenu et création, Sylvie Desrochers, vice-présidente finances et administra­tion, et Nicola Merola, président et producteur.

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