Le Journal de Montreal

Une comédie sympathiqu­e

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Baby le chauffeur Un film d’Edgar Wright Avec Ansel Elgort, Jamie Foxx et Lily James

Inventive et bien sympathiqu­e, Baby le chauffeur est une amusante comédie d’action qui met en scène des braqueurs de banques pas comme les autres.

Malgré un titre qui prête à confusion, Baby le chauffeur n’est ni une comédie romantique ni un film pour enfants. Baby, c’est le nom du personnage principal, incarné par Ansel Elgort (vu dans la saga Divergente).

Baby, donc, est un jeune chauffeur dont les talents de conducteur lui ont valu d’être recruté par Doc (Kevin Spacey, toujours parfait), le cerveau d’une bande de braqueurs de banques. Le succès de leurs opérations ne tient qu’à l’habileté de Baby (oui, c’est son prénom) d’échapper à la police une fois les crimes commis.

Sans trop révéler de détails, le seul problème, c’est que Baby est un jeune homme plutôt discret qui passe son temps à écouter de la musique, ses échappées spectacula­ires étant faites en rythme!

Il éveille donc les soupçons de Griff (Jon Bernthal), qui finissent par contaminer Bats (Jamie Foxx) et, ultimement, le couple déjanté formé de Buddy (Jon Hamm à la coupe de cheveux tordante) et Darling (Eiza González). Parallèlem­ent, Baby tombe amoureux de Debora (Lily James), une serveuse, et il devra lui révéler la vérité sur ses activités illicites.

INVENTIF

Conçu, écrit et réalisé par Edgar Wright, Baby le chauffeur est un film aussi inventif que l’avait été Le transporte­ur en 2002. Car l’idée de base est d’une efficacité redoutable, le cinéaste ayant décidé, dès la conception du long-métrage, de tourner la plupart des scènes en rythme avec la musique (jusqu’aux essuie-glaces de la voiture!).

Le résultat est à la hauteur des espérances. Une fusillade sur Tequila de The Button Down Brass, la préparatio­n d’un casse avec Unsquare Dance de Dave Brubeck ou une promenade dans la rue au son de Harlem Shuffle de Bob & Earl ne sont que quelquesun­s des moments forts de ce divertisse­ment de qualité.

Edgar Wright n’a pas délaissé les sous-intrigues et les rebondisse­ments divers pendant 113 minutes. Le passé de Baby est touchant, sa relation avec Debora se révèle attendriss­ante et les portraits des criminels apportent une touche d’humour disjoncté qui est la bienvenue.

Seul l’épilogue de cinq minutes sent un peu trop la volonté de faire dans la «morale» américaine… Mais ce n’est pas bien grave, le plaisir est au rendez-vous et Baby le chauffeur mérite amplement d’être vu entre amis au grand écran.

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