Byron toujours affamé
Sans détour, il admet avoir cru qu’il était un bon joueur qui pouvait exceller à un haut niveau
VICTORIAVILLE | Originaire d’Ottawa, Paul Byron a maintenant fait de Montréal sa ville d’adoption. Pour une deuxième saison d’affilée, le petit ailier a choisi de rester dans la métropole du Québec pour toute l’année.
Après une visite au Grand Prix de F1 sur le circuit Gilles-Villeneuve, où il a passé la semaine dans l’entourage de l’écurie Williams avec le pilote finlandais Valtteri Bottas, Byron a fait un détour par Victoriaville pour participer à la première classique de golf de Phillip Danault.
À l’image de Danault, Byron a surpassé toutes ses marques personnelles l’an dernier avec le Canadien. Il a atteint le cap des 20 buts (22) et des 40 points (43) en jouant 81 des 82 matchs de son équipe.
Très compétitif de nature, celui que Bob Hartley a surnommé Ti-Paul aura maintenant comme objectif de prouver que cette bonne saison ne découlait pas de la chance.
«Oui, je vois ça comme un défi de montrer à tout le monde que je peux en faire encore plus, a répliqué Byron. J’ai toujours cru dans mon coeur et dans ma tête que j’étais un bon joueur et que je pouvais jouer à un haut niveau dans la LNH.»
«Je sais que ce n’est pas facile de répéter une saison comme l’an dernier, mais je travaille encore plus fort dans le gymnase cet été pour y parvenir, a-t-il poursuivi. Je veux encore m’améliorer afin d’avoir un impact plus important. Je devrai aussi éviter les blessures. Je sais qu’un bon entraînement peut faire une différence.»
AUCUNE DEMANDE PRÉCISE
Même s’il a terminé au deuxième rang chez le CH avec 22 buts, Byron n’a pratiquement pas touché la glace en supériorité numérique avec un temps de jeu moyen par rencontre de 32 secondes. Il venait au neuvième rang parmi les attaquants de l’équipe.
Il a marqué 21 buts à forces égales, un but en infériorité numérique, mais aucun en supériorité numérique.
«Je joue où l’entraîneur me dit de jouer, a mentionné Byron. Je ne suis pas le type de joueur qui cogne à la porte du bureau de l’entraîneur pour demander des choses. Je fais mon boulot, c’est tout. Si je travaille fort et que je fais de bonnes choses sur la glace, les entraîneurs penseront à moi pour le jeu en supériorité numérique. C’est ma philosophie.»
UNE BONNE ACQUISITION
Après Danault et Max Pacioretty, Byron a également salué l’arrivée de Jonathan Drouin à Montréal.
«Jonathan est un gars très dynamique avec la rondelle, a-t-il rappelé. Il est un bon fabricant de jeu, il a une bonne vision. Même s’il n’est pas le plus grand ou le plus gros, il est fort. Tu ne peux pas lui enlever la rondelle facilement. Il aidera beaucoup notre équipe.»
S’il y a encore plusieurs incertitudes au niveau de la formation, Byron croit que l’équipe profitera grandement d’un premier camp sous la gouverne de Claude Julien.
«Selon moi, ça fera une bonne différence. C’est très difficile pour un entraîneur d’arriver en plein coeur d’une saison. Claude avait fait quelques ajustements, mais pas trop. Il aura plus de temps lors du camp afin d’améliorer notre système. Il laissera plus son empreinte sur l’équipe.»
Le défenseur Andreï Markov pourrait bien se prévaloir de son autonomie pour la première fois de sa carrière. Le réseau Sportsnet rapportait, hier soir, que les négociations entre le CH et le clan Markov étaient dans une impasse. Le vétéran est à la recherche d’un contrat de deux ans à raison de 6 M$ par saison.