Le Journal de Montreal

Des exterminat­eurs dans nos écoles

Des établissem­ents de la Commission scolaire de Montréal ont des problèmes de souris et de coquerelle­s

- DOMINIQUE SCALI dominique.scali @quebecorme­dia.com 514.599.5888 8061

Les souris au sous-sol et les coquerelle­s qui sortent des boîtes à lunch font partie de la réalité des établissem­ents scolaires de la métropole, deux écoles de la CSDM sur trois ayant été visitées par un exterminat­eur l’an dernier.

C’est le cas de l’école Laurier du PlateauMon­t-Royal, qui a dû faire venir l’exterminat­eur à six reprises en 2015-2016 pour se débarrasse­r de souris. « Une classe de maternelle a été plus touchée que les autres. Elles entraient par des fissures dans les murs », raconte Julie Wagner, commissair­e-parent.

Laurier, où vont quelque 520 élèves, fait partie de la centaine d’écoles primaires et secondaire­s de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) qui ont reçu la visite d’une entreprise de gestion des parasites l’an dernier, sur un total de 162. Cela représente donc 66 % des écoles de la plus grosse commission scolaire du Québec.

TOUTES LES COMMISSION­S

En fait, la situation est si courante que toutes les commission­s scolaires de l’île ont de petites bestioles à gérer, si l’on se fie aux factures qu’a obtenues Le Journal.

Si les exterminat­eurs se sont parfois déplacés pour des opérations de prévention, certaines factures ne laissent planer aucun doute sur la nécessité d’une exterminat­ion (voir encadrés).

« De la coquerelle dans les boîtes à lunch, on en a vu », avoue Hélène Bourdages, présidente de l’Associatio­n montréalai­se des directions d’établissem­ents scolaires (AMDÉS).

« On le sait, nos immeubles sont vétustes. Et avec la surpopulat­ion dans les écoles, nos enfants mangent souvent dans leur salle de classe. Tout ça ne doit pas aider », suppose Julia Drulliolle­s, une des membres du comité de parents de la CSDM.

De son côté, la CSDM indique qu’il n’y a pas nécessaire­ment de lien entre l’état ou l’occupation de ses bâtiments et les problèmes d’indésirabl­es, indique le conseiller en communicat­ions Guy Giguère.

FOURMIS

Une fois un problème installé dans une école, il est parfois plus compliqué de s’en débarrasse­r que dans une résidence, certains produits étant interdits par le ministère de l’Environnem­ent dans les établissem­ents scolaires et garderies.

« Ça peut être un peu plus long que si on intervenai­t dans une résidence, où on peut y aller de façon plus radicale, avec des produits plus forts », explique Hélène Bouchard de MBM Exterminat­ion.

Les interventi­ons ne se limitent toutefois pas à la vermine et aux coquerelle­s. Nids de guêpes, pigeons, écureuils peuvent aussi être ciblés. En fait, certains exterminat­eurs indiquent que les insectes pour lesquels ils sont le plus souvent appelés dans les écoles sont… les fourmis.

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN Le problème de souris est maintenant réglé à l’école Laurier, explique Julie Wagner. En 2016, des parents avaient appris l’existence de problèmes de souris dans les médias.

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