Des exterminateurs dans nos écoles
Des établissements de la Commission scolaire de Montréal ont des problèmes de souris et de coquerelles
Les souris au sous-sol et les coquerelles qui sortent des boîtes à lunch font partie de la réalité des établissements scolaires de la métropole, deux écoles de la CSDM sur trois ayant été visitées par un exterminateur l’an dernier.
C’est le cas de l’école Laurier du PlateauMont-Royal, qui a dû faire venir l’exterminateur à six reprises en 2015-2016 pour se débarrasser de souris. « Une classe de maternelle a été plus touchée que les autres. Elles entraient par des fissures dans les murs », raconte Julie Wagner, commissaire-parent.
Laurier, où vont quelque 520 élèves, fait partie de la centaine d’écoles primaires et secondaires de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) qui ont reçu la visite d’une entreprise de gestion des parasites l’an dernier, sur un total de 162. Cela représente donc 66 % des écoles de la plus grosse commission scolaire du Québec.
TOUTES LES COMMISSIONS
En fait, la situation est si courante que toutes les commissions scolaires de l’île ont de petites bestioles à gérer, si l’on se fie aux factures qu’a obtenues Le Journal.
Si les exterminateurs se sont parfois déplacés pour des opérations de prévention, certaines factures ne laissent planer aucun doute sur la nécessité d’une extermination (voir encadrés).
« De la coquerelle dans les boîtes à lunch, on en a vu », avoue Hélène Bourdages, présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissements scolaires (AMDÉS).
« On le sait, nos immeubles sont vétustes. Et avec la surpopulation dans les écoles, nos enfants mangent souvent dans leur salle de classe. Tout ça ne doit pas aider », suppose Julia Drulliolles, une des membres du comité de parents de la CSDM.
De son côté, la CSDM indique qu’il n’y a pas nécessairement de lien entre l’état ou l’occupation de ses bâtiments et les problèmes d’indésirables, indique le conseiller en communications Guy Giguère.
FOURMIS
Une fois un problème installé dans une école, il est parfois plus compliqué de s’en débarrasser que dans une résidence, certains produits étant interdits par le ministère de l’Environnement dans les établissements scolaires et garderies.
« Ça peut être un peu plus long que si on intervenait dans une résidence, où on peut y aller de façon plus radicale, avec des produits plus forts », explique Hélène Bouchard de MBM Extermination.
Les interventions ne se limitent toutefois pas à la vermine et aux coquerelles. Nids de guêpes, pigeons, écureuils peuvent aussi être ciblés. En fait, certains exterminateurs indiquent que les insectes pour lesquels ils sont le plus souvent appelés dans les écoles sont… les fourmis.