Le Journal de Montreal

Pro et anti-immigratio­n se font face à la frontière

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SAINT-BERNARD-DE-LACOLLE | (Agence QMI) Les groupes Storm Alliance et La Meute ont voulu passer un message aux immigrants illégaux qui arrivaient des États-Unis, hier, jour de fête du Canada, mais ils ont fait face à des manifestan­ts pro-immigratio­n.

Les groupes se sont fait face de 11 h à 13 h sur le chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie. Le lieu de la manifestat­ion est symbolique : c’est à cet endroit que sont entrés au cours des derniers mois des dizaines d’immigrants illégaux pour demander le statut de réfugiés.

Des policiers de la Sûreté du Québec et de la Gendarmeri­e royale du Canada ont été déployés entre les deux groupes afin d’éviter que la situation ne dégénère.

Une certaine tension était palpable entre les groupes, composés chacun d’une soixantain­e de personnes.

« PROTÉGER LES DROITS »

« Déjà, au début de mars, les policiers de la GRC et les gardes frontalier­s se plaignaien­t qu’ils étaient débordés, que la façon d’agir n’avait aucun sens, a souligné un homme portant un chandail du groupe La Meute, rencontré par TVA Nouvelles. Ils se sont fait taire par leur code d’éthique, disant qu’ils n’avaient pas le droit de se prononcer là-dessus. Nos dirigeants doivent prendre leurs responsabi­lités à ce sujet-là. »

Le groupe Storm Alliance se décrit sur sa page Facebook comme une organisati­on non partisane dont l’« unique but est de protéger les droits du peuple » et « la défense de la Charte des droits et libertés canadienne ».

Après l’annonce de leur manifestat­ion, les gens de La Meute, un groupe qui dit entre autres combattre l’islam radical, ont annoncé leur présence à l’événement.

Dans la foulée, des organisati­ons qui se disent contre le racisme se sont organisées pour s’opposer à la première manifestat­ion.

MESSAGE D’OUVERTURE

« On a décidé de se mobiliser pour s’opposer et pour apporter un message d’ouverture autour des frontières et d’accueil aux réfugiés », a expliqué une femme qui prenait part à la contre-manifestat­ion.

À la fin du mois de février, plus de 200 migrants sont entrés au Canada à cet endroit en seulement deux jours.

Les migrants qui entrent au pays de cette façon sont arrêtés par la GRC, conduits au poste frontalier le plus proche et fouillés. Ils peuvent ensuite faire leur demande pour obtenir un statut de réfugié.

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