Le Journal de Montreal

La pluie vient saboter le début de la saison des terrasses

Certains restaurate­urs absorbent des pertes de 50 % de leur chiffre d’affaires

- VINCENT LARIN

Le temps pluvieux du mois de juin a été catastroph­ique pour plusieurs tenanciers de bars et restaurate­urs, dont certains ont vu leur chiffre d’affaires fondre de 50 %.

« C’est probableme­nt le pire début de saison que j’ai vu de toute ma carrière », dit le président de l’Union des restaurate­urs du Québec, Peter Sergakis.

L’immense terrasse située sur le toit de son bar de la rue Saint-Catherine, le Complexe Sky, était complèteme­nt vide hier alors que des employés s’activaient à essuyer les tables et les chaises placées sur le trottoir devant l’établissem­ent.

« Normalemen­t, un 1er juillet comme ça, avec les feux d’artifice, il y aurait eu 400 personnes, mais là, je ne sais même pas si je fais rentrer mes serveurs ce soir parce qu’on annonce encore de la pluie », explique-t-il.

TERRASSES FERMÉES

« C’est bien les terrasses, mais il suffit qu’il pleuve 15 minutes deux fois par jour et elles restent fermées », ajoute-t-il.

Comme beaucoup d’autres restaurate­urs et tenanciers de bars, le temps très pluvieux du mois de juin a eu un impact majeur sur leurs chiffres d’affaires.

La défaite hâtive du Canadien en séries éliminatoi­res a aussi enlevé une raison de fêter aux Québécois.

Le propriétai­re du restaurant le Toro Rosse sur la rue Sainte-Catherine, Antonio Kelada, explique que sa terrasse est restée fermée presque la moitié du temps en juin à cause du temps pluvieux.

REVENUS EN CHUTE

« La Ville ne veut pas non plus qu’on installe un toit, ils acceptent seulement les petits parasols », explique-t-il en ajoutant que son chiffre d’affaires a diminué de moitié par rapport à la normale.

La situation n’est pas si dramatique pour le directeur du Bistro Boris de la rue McGill, Benjamin Gil, mais il estime tout de même que les revenus de son restaurant ont chuté d’environ 20 à 25 % ce mois-ci.

« Ça a vraiment été catastroph­ique avec le temps froid et la pluie », dit-il. Les gens appellent pour réserver et ils demandent à être à l’intérieur. Or, la spécificit­é de notre établissem­ent c’est justement notre grande terrasse. »

Comme de fait, lors du passage du Journal, la grande majorité des places située à l’écart du toit du restaurant étaient vides.

LES EMPLOYÉS ÉCOPENT

« Je voulais engager quatre serveurs de plus, mais je repousse sans cesse ce moment, car je ne sais pas si je vais avoir assez d’ouvrage pour eux », dit M. Gil.

De son côté, Peter Sergakis affirme que sur les 125 employés qui travaillen­t à temps plein normalemen­t, seulement 30 ont un horaire régulier depuis le début de l’été.

« C’est un cercle vicieux parce qu’ils ne font pas d’argent, alors ils ne consomment pas au bar et c’est eux qui mettent l’ambiance. Donc on se retrouve avec des soirées plus tranquille », dit-il.

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PHOTO VINCENT LARIN Le début de l’été aura été particuliè­rement pénible pour le propriétai­re du Complexe Sky et président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis. « Un premier juillet comme ça on aurait eu 400 personnes sur la...
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BENJAMIN GIL Bistro Boris

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