Une journée en demi-teinte
Disons-le franchement. La journée d’hier, qui marquait l’ouverture du marché des joueurs autonomes dans la Ligue nationale, a été un peu décevante.
Avec ce qui est arrivé l’an dernier, où l’on a offert de nombreux contrats de fous, notamment à Andrew Ladd chez les Islanders et à David Backes chez les Bruins, qui se sont avérés des flops monumentaux, ça a freiné les ardeurs des directeurs généraux.
Chez le Canadien, pas de doute pour moi que Karl Alzner a été choyé. Il est clair que les Capitals de Washington ne lui auraient pas donné l’argent que le Canadien lui a versé.
Le Canadien avait toutefois un trou béant en défense et il se devait de le combler.
Mais il ne faut pas s’attendre à ce que Alzner soit capable de prendre des bouchées et des minutes de qualité comme Markov, dans le cas où ce dernier ne reviendrait pas à Montréal.
Alzner est un arrière à caractère défensif, qui bloque des lancers et qui sera utile en désavantage numérique. On peut le comparer au style de Benn. Une chose est certaine, il n’est pas robuste comme peut l’être Alexei Emelin.
MARKOV ET RADULOV, QUEL AVENIR ?
Bien sûr, on a tous hâte de connaître le dénouement dans les dossiers de Radulov et Markov. Le CH est-il prêt à donner un contrat de deux ans à Markov comme il le souhaite ? Les demandes du défenseur sont-elles exorbitantes ? Et il serait intéressant de savoir si d’autres équipes sont intéressées par ses services.
Pour Radulov, cela me surprendrait énormément que le Tricolore lui propose plus de quatre ans. D’ailleurs, les Rangers de New York ont probablement fait la meilleure acquisition de la journée en Kevin Shattenkirk et on parle d’une entente de quatre ans.
Avec les contrats garantis, il est normal que Marc Bergevin ne veuille pas s’aventurer trop loin dans le cas de l’attaquant russe.
Les demandes de Radulov sont certes exagérées. L’an dernier, autant Bergevin que lui ont joué au poker en y allant d’un contrat d’un an. On peut dire aujourd’hui que Radulov a remporté le pari puisqu’il a le gros bout du bâton pour demander des conditions plus avantageuses. Mais Bergevin ne pourra pas aller si loin en termes d’argent et d’années.
DES DÉPENSES POUR LE ROCKET
Le Canadien a aussi fait l’acquisition de quatre autres joueurs, soit Joe Morrow, Peter Holland, Byron Froese et Matt Taormina.
Deux d’entre eux ont des contrats à un volet, même s’ils joueront tous dans la Ligue américaine. Le Canadien veut partir du bon pied avec son nouveau club-école du Rocket de Laval, mais ce sont de gros investissements. Et ce qui me dérange, c’est qu’aucun Québécois n’a été embauché hier. Il est peut-être trop tôt pour tirer des conclusions. Cependant, pour moi, ça prend des Québécois au sein du club-école.
Marc Bergevin a souvent dit que tout passait par le repêchage. Force est d’admettre que la philosophie du Canadien semble changer, alors qu’on se tourne davantage vers le marché des agents libres et les transactions. Reste à voir quelle direction le Canadien va prendre dans les prochains jours et semaines.