La vraie valeur de Radulov
Si la rumeur voulant que le Canadien ait déposé une offre de 25 M$ échelonnée sur quatre ans à Alexander Radulov est vraie, Marc Bergevin est allé à la limite du bon sens.
Je sais. Vous aimez Radulov. Vous appréciez l’effort qu’il déploie à chacune de ses présences sur la surface de jeu. Vous avez applaudi ses feintes magistrales, l’hiver dernier, mais, en fin de compte, il a récolté 54 points.
Est-ce que ça justifie une entente de cinq ou six ans à raison de 7 M$ par saison ? Absolument pas.
Mais auriez-vous parié que Radulov, en fin d’après-midi, hier, n’aurait pas encore trouvé preneur ? On a parlé d’une négociation avec les Stars de Dallas. Puis, on a avancé que les Panthers de la Floride ont fait des présentations. Il y a quelques jours, on croyait que plusieurs formations viendraient frapper à la porte du joueur russe.
Et, pourtant, l’offre du Canadien était encore à l’étude par le clan Radulov.
PAS D’ULTIMATUM, MAIS...
Une situation qui laisse croire qu’on espère que cette offre sera améliorée par une autre formation ?
Bergevin, qui analysera la situation aujourd’hui, n’a peut-être pas servi un ultimatum à Radulov mais il veut savoir rapidement quelle décision il prendra. Il a d’autres chats à fouetter, notamment améliorer l’attaque et il y a le dossier Carey Price.
Au sujet d’Andreï Markov qui reluque une entente de deux ans, c’est là que ça se complique. Deux ans, mais à quel prix ? Quand on approche la quarantaine, on n’a plus le même pouvoir de négociation. On reconnaît sa valeur, on sait ce qu’il peut apporter à l’attaque massive, mais l’organisation doit aussi s’adapter au nouveau style de la Ligue nationale, la vitesse, et elle doit du même coup apporter les ajustements qui s’imposent. Peutêtre que Markov devrait s’inspirer de la décision de Joe Thornton de rester avec les Sharks de San Jose.
Signer un contrat d’un an… Marc Bergevin ne prend aucune chance et c’est la raison pour laquelle il compte sur trois nouveaux défenseurs : Joe Morrow, Matt Taormina et David Schlemko. Les trois ne possèdent pas le talent de Markov, même à 38 ans, mais il faut savoir gérer les effectifs.