Le Journal de Montreal

Une véritable chance avec les Hawks

Jean-François Bérubé vise le poste d’adjoint de Corey Crawford

- JONATHAN BERNIER

Réclamé par les Golden Knights de Vegas lors du repêchage d’expansion, Jean-François Bérubé n’aura pas eu le temps de visiter la capitale du jeu. Joueur autonome sans restrictio­n, il a plutôt choisi de se joindre aux Blackhawks de Chicago.

Le Repentigno­is touchera 750 000 $ au cours de chacune des deux prochaines saisons, mais l’argent se trouvait loin dans ses priorités au moment d’accepter la propositio­n de Stan Bowman.

« J’ai reçu quelques offres, mais quand celle des Blackhawks est arrivée, je n’ai pas hésité longtemps. Pour moi, c’était important d’avoir une chance de prouver que je peux faire le travail dans la LNH comme gardien substitut. À Chicago, ils m’ont dit que je l’aurais », a indiqué le gardien de 25 ans, en entrevue au Journal de Montréal.

Pour se tailler une place derrière Corey Crawford, Bérubé devra lutter contre Anton Forsberg, un jeune Suédois de 24 ans que les Hawks ont acquis, la semaine dernière, dans la transactio­n impliquant Brandon Saad.

« On ne m’a rien promis. Ça va se décider au camp. Forsberg et moi, on a signé un contrat similaire. Ce sera donc à moi de gagner mon poste », a déclaré l’ancien choix de 4e tour des Kings de Los Angeles.

UNE VINGTAINE DE DÉPARTS

Mais lutter pour une place avec le grand club est déjà mieux que ce que Vegas lui réservait. Avec Marc-André Fleury et Calvin Pickard en poste, il était clair que George McPhee avait réservé au Québécois un billet pour la Ligue américaine.

Sans compter que la troupe de Joël Quennevill­e, malgré une sortie expéditive face aux Predators, présente un meilleur potentiel que les Golden Knights.

« Ils sont toujours dans la course pour la coupe Stanley. En plus, je pourrai faire équipe avec un autre gardien québécois. Je suis excité de rejoindre les Hawks », a-t-il soutenu.

« C’est flatteur de voir qu’une organisati­on qui vise haut constammen­t te fait confiance », a-t-il poursuivi du même souffle.

D’autant plus que Crawford n’a jamais obtenu plus que 58 départs au cours d’une même saison dans la LNH. Ce qui signifie que son adjoint devrait voir de l’action dans au moins une vingtaine de rencontres.

L’ENFER DES ISLANDERS

S’il parvient à se tailler un poste avec les Blackhawks, Bérubé verra sa patience récompensé­e. Ce produit du Junior de Montréal a mangé son pain noir au cours des deux saisons qu’il a passées avec les Islanders de New York.

Coincé derrière Thomas Greiss et Jaroslav Halak, Bérubé n’a pratiqueme­nt pas vu d’action. Pendant ces deux campagnes, il a été limité à 21 présences devant le filet.

« Et sur les 14 matchs que j’ai disputés l’hiver dernier, je n’ai obtenu que sept départs. Ce n’était vraiment pas beaucoup et ça ne faisait pas mon affaire, a martelé Bérubé. C’est difficile pour le développem­ent d’un joueur. En plus, quand tu embarques dans le filet une fois chaque mois et demi, c’est difficile d’être à ton mieux. »

Dans l’espoir de voir plus d’action, son agent et lui ont même fait une propositio­n aux Islanders. Une propositio­n que les dirigeants de l’équipe ont rejetée du revers de la main.

« J’ai demandé à quelques reprises d’aller dans les mineures, mais, en raison des risques de me perdre au ballottage, ils ne voulaient pas. C’était frustrant d’être pris dans les estrades ou sur le banc. Il n’y a aucune autre équipe de la LNH qui ferait vivre ça à un gardien », a-t-il pourfendu.

Mais disons que les Islanders n’en sont pas à une première absurdité.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ?? Jean-François Bérubé n’a pas hésité à se joindre aux Blackhawks de Chicago.
PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Jean-François Bérubé n’a pas hésité à se joindre aux Blackhawks de Chicago.

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