Le Journal de Montreal

ALZNER DÉBARQUE À MONTRÉAL

Le défenseur accepte un contrat de cinq ans d’une valeur de 23,125 M$

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Alexander Radulov et Andreï Markov n’ont pas encore choisi leur prochaine destinatio­n, mais Karl Alzner a rapidement trouvé sa nouvelle ville d’adoption. L’ancien défenseur des Capitals de Washington poursuivra sa carrière avec le Canadien.

En entrevue au Journal mardi, Alzner n’avait pas caché son désir d’endosser l’uniforme du Tricolore. « Je suis intéressé, très intéressé, avait-il confié. Mais c’est (Marc) Bergevin qui dictera mon sort. C’est lui qui fera l’offre. »

Bergevin a séduit Alzner en lui offrant un pacte de cinq ans d’une valeur de 23 125 millions de dollars. Le défenseur gaucher de 6 pi 3 po et 219 lb empochera donc en moyenne 4 625 M$.

« J’ai étudié tous les scénarios, mais à la fin, je connaissai­s la réponse, a dit Alzner lors d’une conférence téléphoniq­ue. Je voulais jouer pour le Canadien. C’est incroyable comme chance. Ce n’est pas juste une équipe originale, c’est l’équipe qui vient à l’esprit des gens quand ils pensent au hockey.

« J’ai aussi aimé mes rencontres à Montréal, a-t-il continué. Le centre d’entraîneme­nt est fantastiqu­e, la ville est fantastiqu­e et c’était une bonne entente pour moi. Je suis vraiment excité. J’ai accumulé une tonne d’informatio­ns avant de prendre ma décision. »

Avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes, le nom d’Alzner était principale­ment associé au Canadien et aux Jets de Winnipeg. On racontait qu’il avait réduit sa liste à trois équipes seulement. Mais il n’a pris l’avion qu’une seule fois au cours des derniers jours et c’était pour rencontrer les dirigeants de sa future équipe.

« J’ai visité une seule ville, a-t-il précisé. C’est la portion assez drôle puisque je pouvais lire que je faisais une tournée en Amérique du Nord, si on se fiait aux rumeurs. J’ai eu plusieurs conférence­s téléphoniq­ues avec différente­s équipes. J’avais une bonne idée de ce que je recherchai­s. J’ai découvert une autre portion de la ville en me rendant à Montréal. Quand tu joues contre le Canadien, tu n’as pas trop le temps de te promener. »

WEBER OU PETRY ?

Selon l’organigram­me du Tricolore, Alzner jouera assurément un rôle au sein du top quatre à la ligne bleue. Il remplacera Alexeï Emelin, qui a pris le chemin de Vegas lors du repêchage d’expansion. Sur le plan salarial, il coûtera un peu plus cher qu’Emelin (4,1 millions), mais il est plus jeune à 28 ans et il a surtout une meilleure lecture du jeu.

Le défenseur gaucher formera un duo avec Shea Weber ou Jeff Petry. Questionné à savoir s’il avait une préférence, il n’a pas osé se mouiller.

« Les entraîneur­s décideront de mon utilisatio­n, a-t-il répliqué. Mais je peux m’imaginer autant comme partenaire de Weber que de Petry ou même d’un autre défenseur. Je jouerai où le Canadien me demandera de jouer. À Washington, je changeais parfois de partenaire­s. L’important est de trouver une bonne chimie au sein de l’équipe. J’ai confiance que nous aurons de bons duos. »

Au cours des dernières saisons à Washington, Alzner a souvent joué avec John Carlson, un défenseur très mobile. Petry est plus dans ce moule que Weber.

« C’est vrai que j’ai joué souvent avec Carlson, mais dernièreme­nt, je jouais avec Matt Niskanen, un défenseur qui me ressemble plus, a-t-il précisé. Je n’ai pas vraiment une préférence. C’est toujours bien d’avoir un partenaire à qui tu peux remettre la rondelle et qui s’occupe de la transporte­r en dehors de ta zone. J’ai surtout besoin d’un partenaire qui lit bien le jeu et avec lequel c’est facile de jouer. Je n’ai pas de préférence entre un défenseur à caractère offensif ou défensif. Il faut surtout une complicité entre les deux gars. »

AUCUNE CRAINTE

Repêché au premier tour par les Capitals en 2007, Alzner n’a jamais connu une autre ville dans la LNH que celle de Washington. Si la capitale américaine représente un bon marché américain, ce n’est rien de comparable avec le zoo de Montréal. Cette réalité ne fait absolument pas peur au joueur originaire de Burnaby, en Colombie-Britanniqu­e.

« Si je n’étais pas prêt, j’aurais probableme­nt dit non au Canadien. J’ai une bonne carapace, je suis fait fort mentalemen­t. Je veux être gentil avec les partisans et les médias et généraleme­nt ça m’aide. Mais je peux comprendre que l’humeur des gens à Montréal change selon le rendement du Canadien. Ça vient avec le territoire.

« Je ne changerai pas ma personnali­té, je resterai honnête et je travailler­ai fort. Je ferai de mon mieux pour aider le Canadien à gagner le plus de matchs possible. Je n’ai pas peur de la bête d’un grand marché comme Montréal. »

« J’AI VISITÉ UNE SEULE VILLE. C’EST ASSEZ DRÔLE PUISQUE JE POUVAIS LIRE QUE JE FAISAIS UNE TOURNÉE EN AMÉRIQUE DU NORD, SI ON SE FIAIT AUX RUMEURS. » – Karl Alzner

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