Un long parcours
Mélissa Etheridge dénonce le sexisme
Les artistes féminines québécoises qui ont dénoncé le sexisme qui prévaut dans l’industrie musicale peuvent compter sur le soutien indéfectible de Melissa Etheridge. Même si elle croit que les choses s’améliorent, il y a encore des pommes pourries dans le monde du rock, croit la vedette américaine.
« Ce fut un parcours long et ardu », a soupiré Etheridge lorsqu’on l’a questionné à ce sujet durant une entrevue.
Etheridge est fort bien placée pour discourir sur ce sujet. Arrivée dans le métier dans les années 1980, elle a fait son chemin à la dure avant de devenir l’une des voix féminines les plus respectées et adulées dans le rock’n’roll.
« Quand tu essayes de faire carrière dans cette industrie, tu dois t’attendre à être confrontée à des situations étranges, à de l’ignorance et à des propos blessants. Dans les années 1980, avant d’être connue, j’ai dû m’éloigner de certaines situations gênantes. Je suis allée dans une station rock’n’ roll où on m’a dit : “Désolé, nous jouons déjà la musique d’une femme. Et j’ai répondu : Quoi ? C’est tout ce que vous pouvez jouer ? Une femme ? »
Même si les mentalités ont évolué depuis, Etheridge ne peut que constater que les jeunes musiciennes doivent encore combattre le sexisme.
« Je leur souhaite de la force, de croire en elle et d’en parler publiquement. »
SON GROUND ZERO
Lorsqu’elle montera sur scène à Montréal et Québec, cette semaine, Melissa Etheridge retrouvera le premier public lui a ouvert les bras.
« Le Québec a été mon Ground Zero. C’est le premier endroit qui a adopté mon premier album. Depuis 1988, le Québec me suit », raconte Etheridge, qui attribue une large part de son succès chez nous à la station anglophone montréalaise CHOM-FM et à son animateur Terry DiMonte.
« Il pouvait choisir ce qu’il jouait. Il n’avait pas à obéir à des patrons et une playlist. Il a donné une chance de tourner beaucoup à des nouveaux venus, comme moi et ça a fait une grosse différence. Pour moi et pour beaucoup d’autres. » Melissa Etheridge en concert à la salle Wilfrid-Pelletier, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal, le 5 juillet. Elle sera ensuite au Festival d’été de Québec, le 6 juillet, sur la scène du parc de la Francophonie.