Bergevin a perdu son pari
Alors, disons qu’après un délai de trois semaines, on pourrait résumer les derniers événements de la façon suivante : le Canadien a échangé Mikhail Sergachev et Alexander Radulov pour Ales Hemsky et Jonathan Drouin.
En attente : Andreï Markov, jusqu’ici remplacé par Karl Alzner.
Conclusion : le Canadien se retrouve au même point. Drouin remplace Radulov. Alzner remplace Markov. Sergachez tentera sa chance à Tampa où un poste régulier semble lui être déjà assigné. Et Ales Hemsky ? Euhh… Il n’a jamais marqué plus de 13 buts depuis 2013-2014 alors qu’il a porté deux uniformes : celui des Oilers et celui des Sénateurs. Un joueur fragile comme l’indique son profil de carrière. Très souvent sur la liste des blessés. D’ailleurs, l’an dernier, il n’a disputé que 15 matchs avec les Stars de Dallas.
Doit-on le considérer comme un membre du Top Six ? Absolument pas.
RADULOV, UNE GROSSE PERTE
Le joueur que le Canadien ne pouvait pas échapper, c’est Radulov. Il a opté pour Dallas, avec les avantages fiscaux de l’état du Texas et surtout l’environnement.
Les Stars ont peut-être connu une saison misérable l’an dernier, il n’en demeure pas moins que le joueur russe risque d’avoir Tyler Seguin comme joueur de centre ainsi que Jamie Benn comme compagnon de trio.
À défaut de Seguin, il y a toujours Jason Spezza.
Relativement aux conditions salariales, Marc Bergevin avait présenté une offre similaire, 31.5 millions de dollars échelonnés sur cinq ans… offre déposée quelques jours avant le début du marché des joueurs autonomes.
Radulov a-t-il fait un pied de nez au Canadien ? Et, à cet égard, aux partisans de l’équipe qu’il disait chérir ?
Évidemment, on tire sur la couverte que ce soit le clan Radulov ou que ce soit le clan Bergevin. Le Tricolore a déposé une offre que Radulov a rejetée, une situation qui se produit très souvent dans une négociation. Cependant, à partir de ce moment, croyait-on chez les conseillers du Russe, que le Canadien s’était retiré de la course ? Que les Stars devenaient alors la cible idéale pour les cinq prochaines saisons ?
Si vous vous rappelez les propos de Marc Bergevin, lundi, c’est clair qu’il ne portait pas les conseillers de Radulov en haute estime. Et, hier, le directeur général et le Canadien ont clairement indiqué qu’il avait offert le même contrat à Radulov. Sauf qu’on prétend qu’il était trop tard. Mais, peu importe.
FRAGILE EN ATTAQUE
On peut soulever bien des arguments, cela ne changera rien à la situation. Le Tricolore se retrouve au même point que lors du dernier match contre les Rangers de New York.
Seuls quelques acteurs ont changé d’identité. Pour le reste, ça demeure une équipe fragile en attaque, une formation misant sur un gardien exceptionnel et une défense expérimentée. Le Canadien a-t-il fait des progrès ? Forme-t-il une meilleure équipe? Difficile à dire.
Est-il une formation inférieure ? Je ne le crois pas. C’est une équipe différente, comme je le précisais lors des derniers jours.
DONNER DU POIDS À LA TRANSACTION
Et c’est la raison pour laquelle Bergevin doit trouver un moyen pour donner encore plus de poids à la transaction lui ayant permis d’accueillir un p’tit gars des Laurentides, Jonathan Drouin.
Avec Radulov dans la formation, l’attaque aurait fourni à l’entraîneur la possibilité de composer deux solides lignes d’attaque. Maintenant, on revient à la case départ. Certes, Drouin possède beaucoup de talent. Il est spectaculaire, créatif, il sait comment créer la confusion chez l’adversaire. Mais, il aura besoin d’aide. Si Bergevin, comme on s’époumone à le confirmer chez le Tricolore, avait présenté la même offre à Radulov, plusieurs jours avant les Stars de Dallas, ça vient chambouler tous les plans.