Un verdict qui pourrait coûter cher à la congrégation
Le verdict qu’attend cette semaine un autre frère mariste, Daniel Cournoyer, pourrait coûter cher à la congrégation religieuse.
Cournoyer, 70 ans, saura jeudi s’il est jugé coupable ou non des accusations criminelles d’attouchements sexuels qui pèsent contre lui. Son procès a eu lieu à la fin mai et le verdict est attendu vers 14 h au palais de justice de Saint-Hyacinthe.
La décision rendue par le juge en matière criminelle pourrait avoir une incidence importante sur le recours collectif déposé par une dizaine de victimes alléguées qui poursuivent la congrégation religieuse des frères maristes.
Ce recours collectif a été déposé en septembre 2014. Joël Cosperec voulait obtenir justice pour les sévices sexuels qu’il aurait présument subis pendant plusieurs années. Une dizaine d’autres pensionnaires qui ont séjourné au centre Patro Lokal de 1970 à 1986 se sont joints à lui. À l’époque, l’établissement était dirigé par des frères maristes.
« MÊME TRAITEMENT »
Un autre ex-pensionnaire, à qui M. Cosperec a parlé en 2014, témoignait hier dans le cadre du procès d’un autre frère, Réjean Trudel.
« Je me souviens que Joël avait eu le même traitement que moi dans sa relation avec le frère Trudel à l’époque, ce qui me laisse présager qu’il avait vécu la même chose que moi », a relaté cet autre pensionnaire, dont l’identité est protégée. « Quand on s’est parlé, mes hypothèses se sont avérées véridiques », a-t-il ajouté.
400 000 $
Denis Chartier, l’un des proches de cette victime alléguée, ne serait pas surpris que les frères maristes décident de régler le recours collectif à l’amiable si les frères Trudel et Cournoyer étaient jugés coupables au criminel.
C’est M. Chartier qui a aidé, en 2013, son vieil ami à négocier 215 000 $ avec l’ancien numéro un des frères maristes au Canada, Benoit Beaudin (voir texte principal).
Selon les demandes signifiées par Me Marie-Josée Corriveau, responsables du recours collectif, ce serait 400 000 $ qui seraient versés à chaque victime si la partie demanderesse venait à avoir gain de cause.