Le Journal de Montreal

Le cavalier urbain est arrêté et son cheval est remorqué

La monture de l’homme a été reconduite à domicile par des agents de la SPAA

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L’homme de Victoriavi­lle qui a accumulé plus de 2000 $ de contravent­ions, notamment parce qu’il se promène à cheval en pleine ville, a été de nouveau arrêté dimanche et fait face à des accusation­s criminelle­s. Et cette fois, sa monture a même dû être remorquée.

YANICK POISSON Collaborat­ion spéciale

Jean Roy, bien connu dans les Bois-Francs comme étant le cavalier urbain, s’est présenté avec son cheval et son chien sans laisse dans un parc public dimanche soir pendant un concert, alors que la nouvelle réglementa­tion municipale ne le permet pas.

Constatant sa présence, des policiers l’ont interpellé et la situation aurait dégénéré. Selon les agents, l’homme de 55 ans semblait intoxiqué.

Roy aurait résisté à son arrestatio­n, d’après les forces de l’ordre. Deux chefs d’accusation d’entrave au travail des policiers ont d’ailleurs été déposés.

Il devra aussi faire face à une accusation de méfait et une autre de possession de cannabis.

Il a comparu brièvement hier au palais de justice de Victoriavi­lle, avant d’être libéré moyennant le respect d’une série de conditions, dont celle de ne pas se trouver dans un parc public avec son cheval. Il reviendra devant les tribunaux le 21 août.

« PACIFIQUE »

Un ami du cavalier, Éric Gonzalez, a de la difficulté à comprendre ce qui a pu se produire. Il considère Jean Roy comme un homme pacifique. Il croit que celui-ci est victime d’acharnemen­t de la part des policiers.

« Je ne suis pas toujours avec lui, mais de ce que j’ai pu voir, lorsqu’il se trouve dans un endroit public, les policiers se cherchent des raisons pour pouvoir l’arrêter, dit-il. Lorsque je suis arrivé dimanche, il avait les menottes aux poignets et la figure contre le sol. Je ne peux pas voir ce qui a pu justifier une telle violence. »

Appelés sur les lieux de l’arrestatio­n, les agents de la Société protectric­e des animaux d’Arthabaska (SPAA) ont saisi Souky, le chien de Jean Roy, et ont « remorqué » son cheval, Dandy bleu pine, vers son domicile.

La directrice de la SPAA, Marie-Josée Roy, affirme que les animaux semblaient en bonne santé, mais confirme que son organisme les a à l’oeil.

SURVEILLAN­CE

« Nous irons rendre visite à M. Roy au cours des prochains mois afin de nous assurer que son cheval est en bonne santé. Son propriétai­re a eu plusieurs démêlés avec les autorités au cours des dernières années et il est de notre rôle de nous assurer de sa sécurité », statue-t-elle.

Pour récupérer son chien, Jean Roy devra payer les frais d’hébergemen­t, ainsi que les frais de permis pour posséder l’animal.

La semaine dernière, la juge Martine St-Yves l’a condamné à payer des constats d’infraction dont la valeur dépasse les 2000 $. Les gestes reprochés ont eu lieu au cours des étés 2015 et 2016.

Jean Roy aurait notamment omis de nettoyer des excréments de son cheval laissés sur la place publique. Il aurait aussi refusé de quitter une propriété, gêné la circulatio­n et se serait trouvé en état d’ivresse sur la voie publique, à dos de son cheval.

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PHOTO YANICK POISSON Jean Roy est bien connu à Victoriavi­lle, car il se promène en pleine rue avec son cheval Dandy bleu pine et son chien Souky.

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