Le Journal de Montreal

Sauvés grâce aux réseaux sociaux

De plus en plus de chats et de chiens trouvent une famille d’accueil grâce à différents sites internet

- AMÉLIE ST-YVES

TROIS-RIVIÈRES | De nombreux animaux évitent l’euthanasie durant la période des déménageme­nts grâce aux réseaux sociaux, qui facilitent l’adoption lorsque les maîtres doivent leur trouver une nouvelle famille.

Personne ne sait d’où vient Ti-Loup. Le chien croisé Husky a été trouvé errant à Charette, en Mauricie, à la fin du mois de mars. Le chiot était âgé d’environ quatre mois, il avait des engelures sous une patte, il montrait les dents et n’entendait pas se faire des amis.

La première femme à l’accueillir chez elle a mis une photo sur Facebook pour lui trouver un endroit où vivre temporaire­ment. Or, Mélanie Gendron, qui s’était portée volontaire pour quelques semaines, ne l’a plus laissé partir.

Elle raconte que son autre chien, un golden retriever mort de vieillesse il y a un mois, en a fait un fidèle compagnon le temps de le dire.

« Quand Ti-Loup a vu mon gros Jack boire, il a commencé à boire. Il voulait tout faire comme lui. Finalement, Ti-Loup a eu un mentor », raconte Mélanie Gendron.

Elle ne regrette pas d’avoir suivi son instinct.

« Ce qui est drôle, dans cette histoire-là, c’est que, depuis Noël, mon fils me disait qu’il voulait un Husky », dit-elle.

C’est l’histoire de Ti-Loup, comme ça aurait pu être celle de Robert le chat ou de Maxi le chien, deux autres animaux adoptés par l’entremise d’internet dans la région de Trois-Rivières. Ils ont trouvé une deuxième, même une troisième famille grâce aux nouvelles technologi­es.

SPA

Les directeurs des Sociétés protectric­es des animaux (SPA) interrogés pensent que les réseaux sociaux diminuent effectivem­ent le nombre d’abandons dans les refuges, particuliè­rement pour les chiens. Mais, ils invitent à la prudence. Pendant cette période de déménageme­nts, il ne faudrait surtout pas agir sur un coup de tête. Il faut se poser les bonnes questions, comme déterminer le temps et l’argent que l’on est prêt à accorder à l’animal.

« Il faut que ce soit bien utilisé et que les gens se responsabi­lisent. Un chihuahua et un danois, ça ne mange pas pour le même prix ! » illustre le directeur général de la SPA de Drummondvi­lle, Philippe Labonté.

Le nouveau catalogue d’adoption numérique lespattesj­aunes.com, en ligne depuis le 1er juin, témoigne aussi de la popularité des animaux sur les réseaux sociaux.

FACEBOOK

L’équipe est active sur Facebook, où elle fait la promotion des candidats et souligne les succès d’adoption.

En trois semaines, 275 animaux de refuges ont été affichés sur le site et une centaine d’entre eux ont été adoptés.

« On est très contents. Les animaux ont eu de la visibilité, les fiches ont été partagées. On a eu un beau trafic web, il y a eu jusqu’à 1300 visiteurs par jour la première semaine », dit la fondatrice du site, Leattytia Badibanga.

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PHOTO COURTOISIE Ti-Loup et Mélanie Gendron n’ont pas eu de difficulté à s’adopter grâce à Facebook et depuis, ils filent le parfait bonheur.

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