Le Journal de Montreal

Oui, mais...

C’est fou comment une seule victoire peut redonner l’espoir aux partisans d’une équipe. Après le match de samedi au Stade Saputo, on a senti les partisans de l’Impact réénergisé­s.

- JOHN LIMNIATIS john.limniatis@quebecorme­dia.com

Mais permettez-moi de tempérer vos ardeurs : le bleublanc-noir doit encore confirmer son retour en forme avec une autre bonne performanc­e mercredi prochain.

Pour remettre en perspectiv­e, l’adversaire du week-end n’était pas des plus dangereux. DC United est passé dans la métropole québécoise à un moment de la saison où il était peut-être le plus vulnérable. Sans victoire sur les terrains adverses depuis un bon moment, avec la pire fiche offensive du championna­t, les hommes de Ben Olsen étaient on ne peut plus prenables.

Bref, avant la pause de deux semaines en MLS, l’Impact doit enchaîner deux bonnes performanc­es de suite pour se rassurer.

MÊME SANS NACHO

Dans le match de samedi, on a pu constater que DC United présentait par moments les mêmes faiblesses que l’Impact. Continuell­ement, les milieux et attaquants adverses trouvaient des espaces entre les lignes de cette équipe.

Le but de Blerim Dzemaili a le mieux illustré cet état des faits. Ce dernier a reçu le ballon derrière la ligne de milieux de Washington, a réussi à tourner vers le filet adverse sans être embêté et s’est fendu d’une frappe qui n’a donné aucune chance au gardien. En l’absence de Nacho Piatti, Dzemaili a pris le jeu à son compte en étant de loin le meilleur sur le terrain.

En fait, c’est un péché mortel que de laisser un joueur de cette qualité, qui de plus est reconnu pour avoir une frappe lourde, manoeuvrer à sa guise. Pour bien défendre, l’équipe doit rester compacte, les lignes de défenseurs et de milieux à proximité l’une de l’autre et jouer en échelons pour être en mesure de couper les angles et couvrir ses coéquipier­s.

Même privé de son meilleur marqueur, le XI montréalai­s a été en mesure d’enfiler deux buts. Je le répète, si cette équipe peut resserrer sa défense, elle pourra compétitio­nner avec les meilleurs en MLS.

LES RISQUES DES HEURES SUPPLÉMENT­AIRES

Ces derniers temps, l’Impact a enchaîné plusieurs rencontres dans un court laps de temps. Des joueurs comme Piatti ont dû prendre les bouchées doubles, ce qui a peut-être contribué à la blessure de l’Argentin.

Certes, je ne suis pas docteur, mais on peut très bien concevoir que Piatti s’est blessé à cause de cette charge de travail importante. Quand les muscles qui subissent des micros-déchirures à chaque match n’ont pas le temps de récupérer et de se régénérer, le corps devient plus vulnérable.

Ainsi, Mauro Biello a été mis dans une position très délicate en tant qu’entraîneur. Dans une séquence cruciale pour la saison de bleu-blanc-noir, devait-il prendre le risque de pousser Piatti au maximum ou se priver de ses services, qui sont essentiels au XI montréalai­s, de façon préventive ?

À l’habitude, ce genre de décision se prend conjointem­ent avec le personnel médical et thérapeuti­que du club ainsi qu’avec le joueur.

Souhaitons maintenant que l’absence de Piatti ne soit pas trop longue. Ceci dit, en son absence cette saison, l’Impact a continué à marquer. Voilà de quoi rester positif.

On a pu constater que le DC United présentait par moments les mêmes faiblesses que l’Impact

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