« Shapovalov a fait des pas de géant depuis un an »
Laurendeau vante le jeune Canadien de 18 ans malgré son élimination au premier tour
WIMBLEDON | Lorsqu’on a 18 ans et qu’on vit une première participation au tableau principal d’un tournoi majeur comme celui de Wimbledon, il serait tout à fait normal d’être nerveux. Le Canadien Denis Shapovalov affirme pourtant qu’il ne l’était pas.
Il a confiance en lui et il croyait en ses chances de l’emporter contre le géant polonais Jerzy Janowicz hier matin. Il y avait une belle foule pour regarder ce match disputé sur le court no 7 parce que Shapovalov n’est pas inconnu du public londonien, ayant remporté la finale en simple chez les juniors l’an dernier à Wimbledon avant de faire belle figure au récent tournoi de Queen’s, gagnant un match contre Kyle Edmund après avoir traversé la dure épreuve des qualifications.
L’athlète de Richmond Hill, en Ontario, s’est incliné en des manches de 4-6, 6-3, 3-6 et 6-7 (2) devant Janowicz, un joueur combatif et aguerri qui avait atteint les demi-finales en 2013 à Wimbledon.
Le duel a duré 2 heures et 25 minutes et Shapovalov, qui a réussi 20 as, n’a converti qu’une seule des neuf balles de bris offertes par Janowicz. Il a aussi commis six doubles fautes.
« C’est un résultat quelque peu décevant parce que Denis avait offert un très bon niveau de jeu ces dernières semaines », a commenté son entraîneur Martin Laurendeau lorsque Le Journal de Montréal l’a rencontré à la fin de la rencontre.
« Pour sa toute première expérience dans un tournoi du Grand Chelem, il a dû affronter un joueur au style imprévisible, contre lequel il était difficile d’établir une stratégie, a-t-il précisé. Je trouve cependant que Shapovalov a eu un beau parcours de six semaines de compétition sur le gazon.
Il a fait des pas de géant depuis un an, a continué Laurendeau. Ses patrons de jeu sont de plus en plus incisifs. Il a beaucoup amélioré son revers coupé. Il y a moins de trous dans son jeu. Sa principale lacune se situe au niveau de la constance sur les retours. Il gaspille des occasions de marquer des points. »
IL A HÂTE DE JOUER À MONTRÉAL
Le prochain tournoi auquel participera Shapovalov sera le Challenger de Gatineau, du 15 au 23 juillet. On le verra ensuite le mardi 8 août sur le court central du stade Uniprix puisqu’il a reçu un laissez-passer de la part des organisateurs du tournoi de la Coupe Rogers, au même titre que Félix Auger-Aliassime.
« Ça s’annonce très excitant comme expérience, a commenté Shapovalov. Félix est un joueur extraordinaire et il mérite pleinement cette invitation. Il ne reste plus qu’à souhaiter que le tirage au sort ne nous force pas à jouer l’un contre l’autre le 8 août, même si ce serait un bon duel... »
Au sujet de son élimination dès le premier tour à Wimbledon, Shapovalov s’est dit très déçu.
« J’aurais aimé faire mieux et j’espère revenir jouer à Wimbledon à plusieurs reprises dans ma carrière », a dit celui qui se doutait bien que le rythme de jeu allait être rapide contre Janowicz.
Shapovalov, qui a fait parler de lui pour de mauvaises raisons lors d’un tournoi de la Coupe Davis disputé en février parce qu’il a atteint un arbitre à un oeil en frappant une balle dans sa direction dans un geste de colère, dit avoir beaucoup appris ces derniers mois. « Je suis plus calme et plus mature », a-t-il expliqué.