Murray et Nadal sans pitié
Wawrinka plie de son côté l’échine face à la 49e raquette mondiale
WIMBLEDON (AFP) | Le no 1 mondial et tenant du titre, Andy Murray, et son dauphin Rafael Nadal ont vécu une entrée en matière paisible à Wimbledon, où Stan Wawrinka a encore montré ses lacunes sur gazon en chutant contre un néophyte.
Rien n’avait fonctionné lors de la préparation pour le tenant du titre, qui avait perdu sa couronne d’entrée au Queen’s il y a plus de deux semaines et avait dû renoncer ensuite à deux « exhibitions » en raison d’une hanche récalcitrante.
« Je me suis senti bien durant ces derniers jours et l’adrénaline d’un match a tendance à anesthésier la moindre douleur », a relativisé Murray, vainqueur 6-1, 6-4, 6-2 devant le « lucky loser » kazakh Alexander Bublik (135e), qui effectuait à 20 ans ses grands débuts à Londres.
Murray espère devenir le premier Britannique – messieurs et dames confondus – à réussir le doublé dans sa ville d’adoption depuis l’illustre Fred Perry, lauréat en 1934, 1935 et 1936. Il espère aussi conserver son trône de roi de l’ATP, convoité par Nadal (no 2) et Novak Djokovic (no 4).
Prochain obstacle à éviter : le serveurvolleyeur allemand Dustin Brown, qui ne joue jamais aussi bien que sur la pelouse du All England Club, où il avait éliminé Nadal en 2015 (au 2e tour).
TRANSITION RÉUSSIE POUR NADAL
Sacré pour la 10e fois à Roland-Garros il y a trois semaines, Nadal disputait son premier match sur gazon depuis deux ans. Absent en raison d’une blessure (poignet) en 2016, le Majorquin n’a pas connu de problème d’adaptation contre l’Australien John Millman, 137e mondial, balayé 6-1, 6-3, 6-2.
« C’est un début très positif. Je vais au deuxième tour et c’est déjà très important pour moi, car je n’ai pas gagné beaucoup de matchs lors de mes dernières participations à Wimbledon », a expliqué le no 2 mondial, qui a triomphé deux fois à Wimbledon (2008 et 2010), mais n’y a plus dépassé la ronde des 16 depuis six ans.
WAWRINKA RATTRAPÉ PAR SES LIMITES
Stanislav Wawrink a remporté trois des quatre tournois majeurs, les Intrnationaux d’Australie (2014), Roland-Garros (2015) et les Internationaux des États-Unis (2016), mais sur herbe, il devient couci-couça, comme l’a encore démontré sa contreperformance contre le Russe Daniil Medvedev (49e) qui, pour son pemier match en Grand Chelem, a épinglé le no 3 mondial en quatre manches de 6-4, 3-6, 6-4 et 6-1.
C’est la sixième fois que « Stanimal », finaliste du récent Roland-Garros, est éliminé d’entrée en Angleterre.
« Je n’ai pas eu la préparation souhaitée », s’est plaint Wawrinka, gêné par des douleurs au genou qui étaient apparues au Queen’s, où il avait également chuté dès le tour initial.