BERGEVIN A PERDU SON PARI
Alexander Radulov portera les couleurs des Stars de Dallas
« Aussitôt que tu dis non à une proposition, elle est partie, donc il faut que tu reviennes à la table. Mais pour l’instant, je n’ai pas de nouvelles d’eux. » Cette déclaration faite dimanche par Marc Bergevin n’a pas mis de temps à prendre tout son sens.
Moins de 24 heures plus tard, les Stars ont gagné le derby Alexander Radulov. Le Russe a écrit son nom au bas d’un contrat de cinq ans lui permettant de toucher 31,25 M$ (6,25 M$ par saison).
Dans les instants suivant l’annonce de cette entente, Radulov et Jim Nill, le directeur général de Stars, ont tenu un point de presse au cours duquel les réponses de l’athlète de 30 ans ont semé la confusion et donné lieu à un véritable vaudeville.
Assurant d’abord que Bergevin ne lui avait jamais proposé un contrat de plus de quatre saisons, Radulov s’est par la suite ravisé.
« Quand le Canadien a appris que j’avais accepté cette offre, il a proposé à mon agent de l’égaler. Cependant, j’avais déjà donné ma parole aux Stars. Je n’étais pas pour revenir en arrière », a-t-il expliqué.
Or, un membre de la direction du Canadien a rapidement tenu à apporter sa propre version des faits.
« Nous avons déposé une offre identique à celle des Stars, il y a déjà quelques jours », a soutenu cette source.
SÉDUIT PAR LES STARS
En creusant le dossier, il a été possible d’apprendre que Bergevin avait effectivement soumis une offre identique à celle des Stars, mais que celle-ci s’effaçait une fois le 1er juillet arrivé.
En refusant la proposition du Tricolore avant l’ouverture du marché, Radulov et son agent croyaient pouvoir convaincre une autre formation de lui consentir une offre plus attrayante tant au niveau pécuniaire que sur la durée de l’entente.
L’offre du Canadien étant échue et retirée de la table, le clan du Russe a attaqué le marché. Cette proposition miraculeuse ne s’est jamais matérialisée. Toutefois, Nill et les Stars se sont présentés avec une proposition identique à celle du Canadien.
« J’ai parlé à Jamie Benn. Il m’a téléphoné il y a quelques jours. Nous avons parlé une dizaine de minutes. Il m’a vanté l’équipe et la ville. J’ai aimé ce qu’il m’a dit. À Dallas, j’aurai la chance de jouer avec de bons joueurs comme Benn, (Tyler) Seguin et (Jason) Spezza. J’aime également les acquisitions qu’ils ont faites comme Ben Bishop et Marc Méthot », a déclaré Radulov qui, au moment de cet entretien, croyait les ponts coupés avec Bergevin.
LE HOCKEY, UNE BUSINESS
Lorsque le Canadien a finalement décidé de revenir dans la danse, il était déjà minuit moins une. Le carrosse était sur le point de se transformer en citrouille.
Une source chez le CH a confirmé que Bergevin a replacé son offre initiale sur la table. Mais pour Radulov, il était déjà trop tard. Il avait donné sa parole à Nill et aux Stars.
« J’ai adoré mon séjour à Montréal. J’ai adoré les partisans. Mais c’est le hockey, c’est une business. C’est difficile de partir de Montréal, mais je serai heureux à Dallas », a indiqué l’athlète.
À l’image de son homologue du Canadien, Nill a posé des questions sur le passé de Radulov.
« Nous avons fait nos devoirs sur Radulov. Je n’ai pas entendu de mauvaises choses sur lui. Nous faisons tous des erreurs dans notre jeunesse. Nous avons acquis un joueur plus vieux et un gars qui veut gagner, a-t-il indiqué. Nous ajoutons un joueur d’élite à notre équipe. Il est fort, puissant et protège bien la rondelle. »
À son unique saison à Montréal, l’ancien joueur des Remparts a compilé un dossier de 54 points, dont 18 buts, en 76 matchs. Il a été le meilleur patineur du Tricolore en séries éliminatoires avec sept points en six rencontres.