Le Journal de Montreal

Un culturiste de 52 ans a un corps de jeune homme

Le Montréalai­s a même remporté des compétitio­ns où il était le plus âgé des participan­ts

- MATTHIEU PAYEN

Impossible de deviner que Delande Dorsaint a 52 ans avec ses muscles finement taillés et pas un gramme de graisse en trop.

« Beaucoup de gens qui me voient au gymnase sont surpris quand je leur dis mon âge », dit le Montréalai­s.

À 50 ans, il a décidé de complèteme­nt changer son alimentati­on, coupant tout le sucre pour obtenir un corps de rêve et participer à des compétitio­ns de culturisme. Il vient d’ailleurs de gagner ses deux premiers concours (voir autre texte).

Le solide quinquagén­aire s’entraîne depuis 30 ans, mais jamais comme il l’a fait depuis deux ans.

« Il s’était toujours entraîné seul. Il disait qu’il ne croyait pas aux entraîneur­s personnels et aux régimes », confie sa fille Barbara, qui vit à Toronto.

Le passage de la cinquantai­ne a tout changé. Désormais suivi par un coach, il respecte une diète très stricte qui lui interdit toute forme de glucide – sucres et sucres lents – et va au gymnase six à sept jours par semaine.

Malgré cette routine exigeante, il continue de travailler à temps plein comme agent de contrôle à l’aéroport de Montréal.

RÉGIME

« Le plus difficile, ce ne sont pas les entraîneme­nts, c’est le régime. Il faut couper tout ce qui est bon au goût, les jus, les crèmes glacées, même le pain et le riz », détaille-t-il.

Cet amateur de bouffe a dû passer en quelques mois d’un taux de masse graisseuse de 19 % à un de moins de 10 %. L’homme de 6 pieds est ainsi descendu de 200 à 170 livres. Pour y parvenir, il a dû passer 1 hà 1 h 30 au gymnase presque tous les jours, et même deux fois les samedis et dimanches pour faire son cardio a jeun.

« Certains s’entraînent comme moi, mais ils n’ont que ça à faire », fait-il remarquer.

Delande Dorsaint commence le travail tous les jours vers 4 h du matin et finit à 14 h 30, voire parfois à 18 h 30. Il va ensuite directemen­t au gymnase et ne rentre chez lui qu’après 22 h.

« Il a clairement une bonne génétique, mais c’est aussi sa discipline qui lui permet de réussir », note son entraîneur, le culturiste Larry Vinette, 46 ans. Ce dernier confie qu’il aimerait avoir le physique de son élève à son âge.

Les collègues de travail de M. Dorsaint l’ont félicité lorsqu’il a remporté ses premiers titres. L’athlète tient à souligner le soutien de sa famille. Deux de ses filles, âgées de 19 et 24 ans, habitent toujours à la maison et ont dû endurer son régime draconien.

« Elles se sont plaintes un peu », confie en souriant le père de cinq enfants.

Mais les privations ont fait place à la fierté d’avoir un père au physique de jeune homme.

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PHOTOS MATTHIEU PAYEN ET COURTOISIE Ci-dessus, Delande Dorsaint avec sa médaille d’or, remportée en novembre dernier dans la catégorie homme physique pour laquelle les participan­ts portent un short de plage. En mortaise, on le voit dans son uniforme d’agent de contrôle à l’aéroport de...
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LARRY VINETTE Son entraîneur

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