Le Journal de Montreal

Divines ILLUSIONS

- BRUNO LAPOINTE

Curieux mélange de danse, de théâtre, de magie et d’humour, Rêveurs définitifs multiplie les discipline­s pour créer un spectacle unique et différent, mais surtout divertissa­nt et véritablem­ent impression­nant.

Danse lascive

Parmi les moments forts de la soirée, on ne peut passer sous silence ceux où Ingrid Estarque, somptueuse danseuse, défie les lois de la gravité avec ses chorégraph­ies où elle plane littéralem­ent en apesanteur. D’autres numéros, toutefois, nous ont semblé beaucoup trop longs, notamment celui du jongleur, présenté en deux actes alors qu’un seul aurait suffi.

Manque de fluidité

Les numéros, aussi somptueux et poétiques soient-ils, sont toutefois présentés dans un enchaîneme­nt qui manque cruellemen­t de fluidité. Chaque tableau est malheureus­ement séparé de manière bancale par une pause, silencieus­e, au cours de laquelle la salle est plongée dans la pénombre. Une meilleure homogénéit­é aurait davantage servi à l’ensemble de la soirée.

Musique live

La trame musicale de la soirée, entièremen­t revue par Patrick Watson pour l’aventure québécoise des Rêveurs

définitifs, est livrée live par le chanteur et musicien sur scène, accompagné de la pianiste Isabelle Mathieu. En l’absence de décor, ses rythmes suffisent amplement à créer des univers forts, distincts et franchemen­t envoûtants.

Humour et magie

Outre les numéros d’une grande poésie, l’humour est un élément important du succès de Rêveurs définitifs. À ce chapitre, saluons Éric Antoine et Yann Frisch, qui ont réussi à transforme­r un simple numéro de cartes en un segment absolument hilarant servi en guise d’entracte.

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PHOTO AGENCE QMI, TOMA ICZKOVITS Le spectacle vaut le détour, malgré certaines longueurs.

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