Des entrepreneurs technos misent sur le Québec
Plus de 185 start-ups d’ici ont levé plus de 380 millions $ en sept ans
Rien ne semble pouvoir arrêter les entreprises formant le Québec Inc. de demain comme Element AI, une compagnie à succès en intelligence artificielle bien de chez nous qui pousse désormais les Facebook, Google et Microsoft de ce monde à choisir le Québec plutôt que la Californie.
« Nous avons désormais tous les outils pour compétitionner les IBM de ce monde, et même être meilleur qu’eux », a dit Jean-François Gagné, PDG d’Element AI, fier d’avoir amassé 137,5 M$ le mois passé pour propulser sa société à un autre niveau.
Daniel Robichaud, cofondateur de PasswordBox, acquise par Intel en 2014, a aussi choisi le Québec.
« J’ai investi dans une quarantaine de start-ups, la grande majorité ici. Quand j’ai vendu PasswordBox, on m’a demandé de déménager la compagnie en Californie, mais j’ai refusé, car je voulais rester ici », a-t-il partagé.
LIBERTÉ DE CHOIX
M. Gagné, d’Element AI, note que la situation a évolué ces dernières années.
Au tournant des années 2000, les ressources étaient rares et les start-ups avaient de la difficulté à prendre leur élan. « Dans les années 2010, tout s’est accéléré, et ça a décollé », a-t-il dit.
Le fondateur du Startupfest Philippe Telio rappelle que son événement attirait au départ une centaine d’entreprises seulement.
« Cette année, nous en attendons entre 500 et 600! » s’est-il enthousiasmé, ajoutant que la Maison Notman, où il oeuvre aujourd’hui, est passée d’une maison délabrée d’une douzaine de personnes, en 2010, à un espace de 30 000 pieds carrés très populaire dans le domaine.
En sept ans seulement, la Maison Notman a permis à plus de 185start-ups de lever plus de 380 M$ avec des retombées économiques de plus de 1,2 G$, a rappelé Emma Williams, directrice de campus de la désormais mythique maison.
ENCORE DU CHEMIN À FAIRE
Mais pour Jean-François Gagné, le gouvernement du Québec doit en faire plus pour appuyer les start-ups d’ici.
« Québec devrait investir plus dans les infrastructures », a-t-il lancé, se désolant d’avoir dû mettre de son propre argent pour colmater des trous dans la vieille Maison Notman servant d’incubateur d’entreprises.