Une comédie romantique séduisante
Les grandes chaleurs, la pièce de Michel Marc Bouchard présentement à l’affiche au Théâtre de Sainte-Adèle, offre plusieurs bons moments amusants tout en faisant rêver certaines femmes d’âge mûr d’un amour quasi impossible.
Qui a dit que l’amour devait être conventionnel ? Certainement pas l’auteur de la pièce Les
grandes chaleurs, qui raconte l’histoire d’une femme de 52 ans entretenant une relation amoureuse avec un jeune homme de 20 ans. Pour l’argent, direz-vous ? Même pas. Ils s’aiment ! Vraiment !
Évidemment, nous sommes au théâtre et on pourrait pratiquement y croire, si ce n’était de l’amour déjanté qui accompagne le tout et qui grossit un peu trop chaque trait des personnages.
Écrite en 1991, la pièce évoque principalement les nombreux préjugés sur l’amour. Dès la levée du rideau, les spectateurs seront témoins d’une scène amoureuse entre Gisèle (Chantal Baril) et Yannick (Frédéric MillaireZouvi), qui se sont rendus au chalet de la quinquagénaire afin d’échapper à son entourage et vivre leur passion amoureuse en toute intimité.
D’entrée de jeu, on découvrira un jeune homme fougueux qui n’hésitera pas à se dénuder sur scène. On comprendra rapidement qu’il s’agit d’un jeune délinquant sans scrupule, avec un casier judiciaire.
NOMBREUX PRÉJUGÉS
Si Gisèle souhaite se faire discrète sur sa relation avec Yannick, notamment auprès de ses deux enfants, des jumeaux (Marc St-Martin et Kim Despaties), c’est que son mari est décédé il y a cinq mois à peine. De surcroît, elle craint les préjugés en raison de l’âge de son amoureux. Et puis son nouvel amant n’est pas blanc comme neige. Il a commis quelques délits, dont des vols de voitures.
Évidemment, l’intimité tant recherchée ne sera pas au rendez-vous. Il y aura d’abord monsieur Napoléon (Denis Houle), qui représente le voisin désagréable que l’on voudrait fuir à toutes jambes. Puis, ce sera au tour des jumeaux de venir réconforter leur mère, présumant qu’elle est toujours endeuillée.
Ainsi, Gisèle va s’enfoncer dans un jeu de mensonges sur l’identité de son amoureux, plus jeune que son propre fils. Mais personne n’est stupide, et tôt ou tard, la vérité fera surface.
Bien que les performances d’acteurs soient à la hauteur, c’est certainement Marc St-Martin qui se démarque davantage en campant un jeune homme homosexuel porté par l’insécurité. Il provoque, à lui seul, plusieurs fous rires.
Une pièce qui parvient assurément à dérider ses spectateurs.
Les grandes chaleurs, à l’affiche jusqu’au 26 août au Théâtre de Sainte-Adèle (Laurentides)